
La CNSA et les autorités locales font état d’une aggravation de l’insécurité alimentaire dans la Grand Anse.Les populations vivant dans les zones rurales sont les principales victimes en raison d’une faible présence des organismes humanitaires. La Direction Départementale Agricole de la Grand’Anse (DDAGA) et la Coordination Nationale de Sécurité Alimentaire (CNSA), indiquent dans un rapport que la sécurité alimentaire s’est détériorée au point que le département a été classé en Phase 3 sur l’échelle de 5 de l’IPC. La Phase 3 est caractérisée par des déficits alimentaires considérables et des taux élevés de de malnutrition aigüe ou de l’incapacité des ménages à couvrir le minimum de leurs besoins alimentaires sans épuiser leurs avoirs relatifs aux moyens d’existence. Le chef de l’état haïtien, Jovenel Moïse, lors de son déplacement dans la Grand Anse avait annoncé la mise en place de restaurants communautaires pour combattre la famine.Au cours des derniers jours le président Moïse a multiplié les séances de travail avec les officiels du gouvernement et les diplomates étrangers afin d’apporter une réponse urgente aux populations victimes de l’ouragan Matthew. Les sections rurales des communes Anse d’Hainault, Chambellan, Corail, Moron, Pestel, Irois, Dame Marie, et Jérémie sont dans une situation difficile. Au total plus de 180,000 personnes, soit près de 43% de la population totale du Département se trouvent en proie à cette situation d’urgence. Hors mis Jérémie ces zones se caractérisent pour la plupart par une forte prévalence de l’insécurité alimentaire touchant 54% des ménages et la fragilité de leur structure économique, avec une part des dépenses alimentaires supérieures à 2/3 de leur dépense totale. LLM / radio Métropole Haïti