Alerte à l’obscurantisme au sein de l’UEH, crient plusieurs universitaires

Des cadres de l’Université d’Etat d’Haiti (UEH) lancent une mise en garde au gouvernement qui, selon eux , tente de destabiliser l’institution universitaire . Des doyens, professeurs et étudiants ont signé une pétition pour dénoncer l’occupation illégale du Rectorat par un petit groupe d’étudiants du Comité Inter-Faculté (CIF). Les signataires de cette note publiée le vendredi 26 juillet 2002 , réaffirment leur engagement au principe de l’indépendance et de l’autonomie de l’UEH. “ Nous avisons que toute intervention intempestive, inopportune et inappropriée vis-à-vis de l’UEH connaitra le sort des mesures prises par les pouvoirs de facto durant le coup d’Etat de 1991”, écrivent les signataires. “Nous convions toute la communauté universitaire à former un front contre l’obscurantisme et contre l’arbitraire”, lit-on dans cette pétition. Parmi les doyens et professeurs qui ont apposé leur signature au bas de ce document, le docteur Mario Alvarez de la Faculté de Médecine et de Pharmacie, Denis Régis de l’INAGHEI, Jean Vernet Henry de la Faculté d’Agronomie et Pierre Marie Paquiot recteur sortant et candidat à sa propre succession. Des étudiants de différentes facultés de l’Université d’Etat d’Haïti ont également signé cette pétition qui appelle à la constitution d’un bloc contre la médiocrité. Le document annonce le report de l’élection du nouveau recteur à une date ultérieure, il rappelle que l’UEH est une institution autonome mais estime que les autorités de l’Etat peuvent intervenir pour protéger les locaux du Rectorat et les autres bâtiments de l’Université d’Etat d’Haïti. Le texte dénonce enfin ce qu’il appelle la  » chimérisation  » de l’UEH. Cette note a été publiée avant les mesures prises par le gouvernement relatives à la suspension du processus électoral à l’UEH.

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