Alexis Dans l’Attente de la Mission de l’OEA

Le Premier Ministre, Jacques-Edouard Alexis se prépare à accueillir, le jeudi 17 août la mission de bons office de l’Organisation des Etats Américains (OEA) que présidera le Secrétaire Général de l’Organisation, Cesar Gaviria.Dans des déclarations faites à Radio Métropole, le Premier Ministre a affirmé que le gouvernement n’entendait pas faire de concessions sur les résultats des élections contestées, et se propose de fournir des explications supplémentaires à l’OEA sur ce dossier. En clair, on ne devrait pas s’attendre au succès de cette mission de bons office sollicitée par le gouvernement en place. Cesar Gaviria aura également à s’entretenir avec les secteurs de l’Opposition et de la communauté internationale durant sa mission de trois (3) jours. L’opposition, pour sa part, compte fixer à nouveau sa position, en réclamant l’annulation des élections du 21 mai et la constitution d’un nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP). La mission d’observation électorale de l’OEA avait dénoncé les résultats communiqués par le CEP, concernant les sénatoriales, l’organisation régionale avait également critiqué la tenue du deuxieme tour des législatives ; selon elle, seulement cinq (5) sénateurs de Fanmi Lavalas auraient été élus au premier tour en tenant compte du mode de calcul stipulé dans la loi électorale élaboré par le Conseil Electoral Provisoire (CEP).Il est évident que le Secrétaire Général de l’OEA risque de retourner les mains vides à Washington, suite à sa mission en Haïti. Nous ignorons l’attitude qu’adoptera l’OEA face à la position ferme des autorités lavalas qui, même en dépit des protestations à l’échelle nationale et internationale, sont restés de marbre.Lors de la séance tenue en Haïti le mois dernier, le Secrétaire Général de l’OEA avait insisté pour que le gouvernement de Port-au-Prince fasse marche arrière en respectant la loi électorale. La semaine dernière le Secrétaire Général de l’ONU a pour sa part, indiqué que le régime Lavalas était en train de narguer la communauté internationale par son refus de corriger les résultats des élections.