Le président de la Commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion (CNDDR), Alix Fils Aimé, indique que « plus de 200 armes de guerre », des fusils de longue portée et d’assaut de type M1, M14, T-60, « et plus de 6.000 cartouches ont été rendues aux autorités ». « Si nous avons pu arriver à ces résultats, c’est grâce aux efforts et aux pressions combinés de la mission de l’ONU en Haïti et de la police nationale », ajoute-t-il. Selon les autorités, plus de 300 membres de gangs armés, la plupart issus de Cité Soleil, ont rejoint le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion qui leur était proposé. La prochaine étape du processus de désarmement est de récupérer les armes de poing, privilégiées par les auteurs d’enlèvements, et les armes défensives possédées par les membres du secteur privé. »Il serait nécessaire et encourageant que tous les secteurs contribuent à instaurer un processus équilibré et non discriminatoire de désarmement », fait valoir le président de la commission nationale, conscient de la difficulté de convaincre les Haïtiens d’abandonner les armes en leur possession. Le président de la commission nationale de désarmement, Alix Fils Aimé, affirme que des membres du secteur privé avaient fait l’acquisition d’une quantité d’armes afin d’assurer leur protection au moment où il y avait un effondrement des structures étatiques.Il souligne qu’avec le rétablissement d’un climat sécuritaire certaines armes ne pourront être légalisées mais seront intégrées dans le patrimoine national. Tout en indiquant qu’il s’agit d’un processus normal, le président de la CNDDR entend éviter tout amalgame entre ces armes défensives et les armes de guerre utilisées par les gangs.Interrogé sur la procédure qui sera utilisée pour récupérer ces armes défensives, Alix Fils Aimé, affirme que sa commission sollicite la collaboration des personnes qui détiennent ces armes.Selon lui un agenda a été transmis à l’ancien président de la chambre de commerce pour favoriser la récupération de ces armes. Par ailleurs, il invite les hommes d’affaires à réaliser des projets sociaux dans les quartiers défavorisés où les jeunes sont sollicités par des membres des gangs armés. De son coté, le président de la chambre de commerce et d’industrie, Jean Robert Argant, n’a pas d’objection en ce qui concerne la récupération de ces armes mais soutient que les institutions chargées d’assurer la protection des vies et des biens doivent être en mesure d’accomplir leur mission. » Les institutions préposées à la défense de la communauté doivent avoir les moyens nécessaires pour accomplir leur mandat constitutionnel », ajoute t-il
Alix Fils Aimé veut récupérer les armes défensives du secteur privé
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