Amnesty international exhorte les autorités dominicaines à protéger les immigrés haïtiens et les dominicains d’origine haïtienne contre les agressions à caractère raciste ou xénophobe. Dans un communiqué publié à Londres à la suite de l’exécution barbare, le 2 mai dernier à Santo Domingo, d’un ouvrier haïtien de 20 ans, Carlo Mérilus, précédée de l’assassinat d’un commerçant dominicain, Francisco Leòn Lara, l’organisation internationale de défense des droits humains rappelle que les « lynchages d’haïtiens se produisent régulièrement » en République Dominicaine. Ces actes sont généralement perpétrés en représailles à des crimes attribués à des haïtiens. « Nous craignons que ces actes déclenchent une spirale de violence entre les communautés haïtienne et dominicaine » a déclaré Amnesty international. L’organisation de défense des droits humains a fait remarquer dans ce communiqué qu’il est important pour les autorités dominicaines de chercher à éviter « l’expulsion ou la déportation injustifiée d’un quelconque citoyen haïtien ». « Il est certes positif que les autorités dominicaines aient condamné le lynchage mais cette condamnation doit s’accompagner de mesures concrètes visant à réduire le climat de racisme et de xénophobie observé en République Dominicaine », ajoute l’ONG basée à Londres. Enfin, elle apporte son soutien à l’appel lancé conjointement aux deux pays par des organisations de la société civile dominicaine en faveur de l’exécution de programmes axés sur la résolution pacifique des conflits et la réalisation d’une campagne destinée à renforcer l’amitié et la compréhension entre les deux peuples. RD
Amnesty international appelle au respect des droits des haïtiens en république dominicaine.
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