Amnesty International préoccupé par la persistance des violations des droits de l’homme en Haïti, 10 ans après le coup d’état.

L’organisation internationale de défense des Droits Humains, Amnesty International, fait part de sa grande préoccupation face à la situation des droits de l’homme en Haïti. Amesty International dénonce notamment l’emprise de la politique sur l’appareil judiciaire et met en garde les autorités haïtiennes. Dix ( 10) ans après le coup d’état militaire du 30 septembre 1991, l’organisation internationale de défence des Droits de l’Homme parle de recul en matière de respect des droits humains. “Les partisans de Fanmi Lavalas devraient se montrer particulièrement attentifs à ces questions en raison de leur propre expérience des violences commises par les régimes putchistes” a affirmé Amnesty International dans ce communiqué. Toutefois, souligne l’organisation, la situation en matière des Droits de l’Homme n’est pas aussi dramatique qu’elle l’était durant les années qui ont suivi le coup d’Etat de septembre 1991. Mais Amnesty International constate que la situation des droits de l’homme s’est dégradée aujourd’hui après une nette amélioration au cours de la période qui a suivi le retour à l’ordre constitutionnel. En dépit du démentèlement de l’armée, de la création d’une force de police et l’amélioration initiale des libertés d’expression et d’association, Amnesty Interntaional déclare qu’Haïti n’a pas encore réglé les graves problèmes hérités des années du régime militaire. De plus, beaucoup de victimes attendent toujours que justice soit rendue, fait remarquer l’organisation qui parle de pressions politiques exercées sur le système judiciaire et la police ainsi que de graves remises en cause des libertés fondamentales en Haïti. Amnesty International évoque notamment les graves difficultés de l’enquête sur l’assassinat de Jean Léopold Dominique marquée par des menaces contre le juge d’instruction Claudy Gassant et le refus de certaines personnalités de témoigner. Amnesty se dit préoccupé par les atteintes à la liberté d’expression commises par les partisans de Fanmi Lavalas, le parti de Jean Bertrand Aristide. L’organisation appelle ce dernier ainsi que les dirigeants des partis politiques à prendre dans le plus bref délai des mesures pour s’opposer à la vague de violence et d’intimidation dont sont victimes des journalistes, des défenseurs de droits humains et des membres de partis de l’Opposition. Si cette tendance n’est pas inversée, les violations de droits humains risquent de s’aggraver, conclut Amnesty International.

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