Amnesty International a demandé aux autorités haïtiennes de déférer à la justice, l’ancien président Jean-Claude Duvalier – surnommé « Bébé Doc » – pour les violations des droits humains commises sous son régime dans les années 1970 et 1980. « Les violations des droits humains à grande échelle commises systématiquement en Haïti sous le régime Duvalier constituent des crimes contre l’humanité » a déclaré Javier Zuñiga, conseiller spécial d’Amnesty International. «Haïti se doit d’engager des poursuites contre lui et toute autre personne responsable de tels crimes.», peut –on lire dans un document mis en ligne sur le site web de l’organisation internationale de défense des droits humain. Amnesty International rappelle que tout au long des quinze années pendant lesquelles Jean-Claude Duvalier a occupé le pouvoir (1971-1986), la torture systématique et les autres formes de mauvais traitements étaient monnaie courante en Haïti. Des centaines de personnes ont « disparu » ou ont été exécutées. Les membres des forces armées haïtiennes et les Volontaires de la sécurité nationale (surnommés les « tontons macoutes ») jouaient un rôle prépondérant dans la répression des personnes militant en faveur de la démocratie et du respect des droits humains. Les « tontons macoutes » ont été démantelés en 1986 et Jean-Claude Duvalier est parti en exil. « Les autorités haïtiennes doivent mettre fin au cycle de l’impunité qui prévaut en Haïti depuis des décennies », précise Javier Zuñiga. Ne pas traduire en justice les responsables ne pourraient qu’entraîner de nouvelles atteintes aux droits humains. » Rappelons que l’ex dictateur Jean Claude Duvalier est rentré à Port-au-Prince, hier dimanche, après 24 ans et 11 mois d’exil en France. EJ/Radio Métropole Haïti
Amnesty International souhaite la comparution de Jean Claude Duvalier par devant la justice haïtienne
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