Amorim : Haïti subit un tsunami socio-économique depuis 200 ans

Le ministre brésilien des affaires étrangères, Celso Amoorim, a déclaré mardi que l’aide aux victimes du raz-de-marée ayant dévasté l’Asie ne devait pas détourner l’attention internationale de la situation en Haïti. « Nous ne pouvons laisser de côté Haïti qui en réalité subit un tsunami socio-économique depuis 200 ans ; ce sont 30.000 enfants qui meurent par an en Haïti, presqu’autant que ceux qui sont morts maintenant en Asie, ce n’est ni une exagération, ni une figure de réthorique… », a déclaré Celso Amorim. M. Amorim a rappelé que le Brésil avait déjà trois avions avec des médicaments et aliments en Thailande, au Sri Lanka et en Indonésie à la suite du séisme de décembre. « Avec toute l’émotion que nous avons ressentie, à juste raison, pour ce qui s’est produit en Asie, nous ne pouvons oublier Haïti », a insisté le chef de la diplomatie brésilienne, avant de partir pour New-York où il participera mercredi à une réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU sur la situation en Haïti. Le Brésil dirige la Mission de Stabilisation des Nations Unies en Haïti (Minustah), chargée d’assurer la transition dans l’Ile jusqu’aux élections démocratiques au second semestre 2005, avec 6.700 soldats. Le Brésil s’est plaint à plusieurs reprises de la lenteur de la communauté internationale à envoyer l’aide promise. AFP

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