
L’entrepreneur André Apaid dénonce une campagne d’intimidation des membres du secteur des affaires par les autorités haïtiennes.Dans une correspondance au chef de l’Etat M. Apaid assimile les poursuites de l’administration fiscale aux campagnes de terreur du régime des Duvaliers. Estimant que l’action de la Direction Générale des Impôts (DGI) est contreproductive dans les efforts visant la création massive d’emplois, M. Apaid encourage le président Martelly à corriger » les faux » pas de l’administration fiscale.L’approche du directeur de la DGI et du chef du Parquet est arbitraire, se plaint M. Apaid pour qui l’utilisation de l’appareil coercitif de l’Etat ne doit pas conduire à des abus. Tout en reconnaissant le droit des autorités fiscales de recouvrer les créances de l’Etat, l’entrepreneur a fait remarquer qu’il a été touché d’une mesure d’interdiction de départ 4 jours après avoir exprimé publiquement ses critiques sur la formation du Conseil Electoral Permanent (CEP).Il déclare également avoir été l’objet d’une campagne de graffitis en raison de son support à l’ex Premier Ministre Gary Conille. M. Apaid constate que la peur et la flatterie s’installe dans le secteur des affaires ce qui prouve qu’il y a un recul sur les progrès enregistrés au cours des dernières années.Selon M. Apaid la peur et l’intimidation ne conduisent pas à la démocratie et à la confiance des opérateurs économiques indispensables aux investissements. Dans cette correspondance il révèle avoir entamé des démarches en compagnie de plusieurs autres entrepreneurs en vue de créer 150 000 emplois sur une période de 8 ans. Il promet de communiquer des informations sur les conséquences négatives de l’interdiction de départ pour son entreprise de sous traitance et la création d’emplois en général. LLM / radio Métropole Haïti