Appel à la grève générale pour protester contre le climat d’insécurité à Port-au-Prince

Le président de la Chanbre de Commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH), Réginald Boulos, lance un appel à la grève générale pour le lundi 9 janvier 2006 afin de contraindre le gouvernement intérimaire haïtien et la Minustah ( Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti) à agir contre les bandits qui terrorisent la population. « Nous demandons à tous les secteurs de la population d’observer ce mouvement de grève pour forcer la Minustah à prendre les mesures qui s’imposent pour faire échec aux gangs armés de Cité Soleil notamment », a déclaré Réginald Boulos qui intervenait jeudi matin sur les ondes de Radio Métropole. « J’invite les parents à garder leurs enfants chez eux le lundi 9 janvier pour faire comprendre à la Minustah qu’on ne peut pas envoyer nos petits à la boucherie », a-t-il ajouté.Par ce mouvement de grève, le secteur privé des affaires entend également saluer la mémoire des personnes assassinées sauvagement par des bandits membres des réseaux de kidnapping qui opèrent dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, a indiqué M. Boulos dans cette interview à Radio Métropole.Le patron de la Chambre de commerce et des industries a rappelé que la Minustah a pour mandat de sécuriser et de stabiliser le pays de concert avec la Police haïtienne. Réginald Boulos se montre très critique vis-à-vis des responsables de la mission onusienne qui refuse selon lui de prendre les dispositions nécessaires pour maitriser une poignée de bandits retranchés à Cité Soleil.Le phénomène de l’insécurité à Port-au-Prince prend des proportions de plus en plus inquiétantes. A n’importe quel moment de la journée ou de la nuit n’importe qui peut être enlevé ou tué par des bandits. Dans la zone de Cité Soleil, des activistes armés opèrent assez souvent dans les périmètres de sécurité établis la minustha avec l’aide de quelques blindés légers notamment. Des personnes kidnappées puis libérées en échange de rançon dénoncent « la passivité des casques bleus et l’irresponsabilité des policiers haïtiens ».

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