Des environnementalistes appellent le gouvernement à décréter l’Etat d’urgence suite aux pertes en vies humaines causées par les récentes inondations dans le pays. Dans une note rendue publique, le mercredi 2 juin 2004, les responsables de la Fédération des Amis de la Nature (FAN) estiment qu’il y a un désastre écologique très avancé en Haïti. Toutes les villes et localités du pays sont sur le point de subir le même sort que Fonds Verettes , avertissent des environnementalistes de la Fédération des Amis de la Nature. A l’instar de cette bourgade, les reliefs qui devaient protéger Pétion-Ville, Pernier, Tabarre, Canapé-vert, entre autres, sont totalement dénudés ou presque. L’une des conséquences de cette dégradation accélérée, les routes se transforment en ravins. Ce phénomène est observé à Pétion-Ville qui est sur le point d’être coupée en deux au niveau de la rue Grégoire. Mais le plus grave, dans certaines zones, les maisons construites au flanc des mornes sont affaiblies après chaque averse. C’est le cas des constructions anarchiques au Cannapé-vert qui sont séparées entre elles par des tranchées. Il suffit d’une journée de pluie pour qu’un éboulement emporte tout sur son passage. Pour bon nombre d’ habitants de la région métropolitaine, il n’y a pas encore péril en la demeure. D’ailleurs, ils continuent de construire à même les ravins. Delmas est un cas qui devrait attirer l’attention des autorités. La capitale haïtienne, à elle seule, est une problématique : l’eau de pluie dévale le « Morne l’hôpital » sans obstacle et déverse fatras et alluvions dans les environs du Palais national. Les bidonvilles longeant les rivages de la baie de Port-au-Prince risquent d’être submergés. Combien de pertes en vies humaines, combien de routes et de ponts emportés et combien de plantations saccagées seront-ils nécessaires pour que l’on comprenne la gravité de la situation écologique d’Haïti, s’interrogent les responsables de la FAN. La Fédération des Amis de la Nature pense que la Communauté Internationale devrait appuyer l’Etat d’urgence qui serait décrété avec un moratorium d’au moins 10 ans pour l’environnemet haïtien incluant, entre autres, la subventions des hydrocarbures et un support à un reboisement efficace des montagnes. Ce n’est pas la première fois qu’on assiste à une certaine prise de conscience sur la dégradation de l’environnement. Hélas, elle est toujours de courte durée.
Appel pressant en faveur de la protection de l’environnement
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