Appels en faveur de la reprise de l’enquête sur l’assassinat de Jean Dominique

La famille du journaliste assassiné, la salle des nouvelles de Radio Haïti Inter et des organisations de défense des droits humains appellent les nouvelles autorités à favoriser la relance du processus devant faire le jour sur le meurtre de Jean Dominique, le 3 avril 2000. Dans une lettre ouverte au premier ministre Gérard Latortue , les journalistes et les proches de M. Dominique indiquent que depuis huit (8) mois le dossier est bloqué à la Cour de Cassation. Les signataires écrivent : « à un moment où dans notre pays meurtri, les séquelles de la voilence anarchique ou commanditée demeurent des blessures béantes , où l’impunité reste malheureusement la règle, où les critères éthiques sont tellement boueux , il semble vital de rouvrir le dossier emblématique de ce journaliste de principe et de vision, et d’envoyer le signal tellement nécessaire de la primauté d’un Etat de droit ». A l’occasion du 4ème anniversaire du crime et de celui du gardien de la station, Jean Claude Louissaint, les signataires dont la plupart vivent à New York et à Montréal affirment qu ‘il serait de bon ton de donner à la justice une nouvelle image en mettant fin à l’impunité si elle statuait sur ce cas emblématique . Les organisations de défense des droits de l’homme sont du même avis. La National Coaliton for Haitians Rights (NCHR) a demandé au ministre de la justice , Bernard Gousse, de faire aboutir l’enquête. De son côté, le Centre Oecuménique des Droits Humains affirme qu’il est grand temps que la justice se réveille et que la vraie enquête commence. Le 14 mars dernier, deux (2) personnes sur lesquelles pèsent des soupçons de participation à ce meurtre, Harold Sévère et Roustide Pétion alias « Douze » ont été arrêtées . Radio Haiti a cessé d’émettre depuis le 22 février 2003 suite à une tentative d’assassinat contre la veuve de Jean Dominique , Michèle Montas, le 25 décembre 2002 qui s’est soldée par le meurtre d’un de ses gardes du corps, Maxime Séïde.