Application de la Résolution 822 : l’international presse Lavalas de respecter ses engagements

La délégation internationale de Haut Rang a quitté Port-au-Prince en lançant un avertissement au Pouvoir Lavalas . Une dizaine de jours lui est accordé pour mettre en oeuvre les points essentiels de la Résolution 822 en matière de justice , de lutte contre l’impunité et de sécurité. Ces étapes sont indispensables à la création d’un climat favorable au lancement du processus électoral , laisse entendre le secrétaire général adjoint de l’Organisation des Etats Américains (OEA) , Luigi Einaudi . Le 30 mars est la nouvelle date fixée au gouvernement haitien pour passer de la parole aux actes. M. Einaudi souligne que le message est clair : “ Si rien n’est fait , la donne changera “. S’exprimant au nom de la délégation , il a tenu à rappeler l’obligation qui incombait à Lavalas de fournir des informations à la Mission Spéciale de l’OEA en Haiti dans la perspective de la rencontre du Conseil Permanent de l’OEA prévue pour le 2 avril prochain à Washington. Mais le hic est de savoir comment Lavalas pourrait arriver à exécuter des points de la 822 jusque là difficiles depuis le vote du texte en septembre 2002 . “La situation des droits humains est une préoccupation sérieuse .On doit en finir avec la crise politique “, soutient la délégation . Mais une invasion en Haiti n’est pas de mise encore moins une mise sous tutelle du pays , rassure les secrétaire adjoint de l’OEA . Cependant, dans le meme langage diplomatique , Luigi Einaudi , prévoit une aggravation de la situation en Haiti si les secteurs concernés n’arrivent pas à mettre en pratique leurs engagements vis-à-vis du peuple haitien . Toujours est-il que la 822 demeure la voie , dit-il, pour la sortie de l’impasse. “ Tout le monde doit rejeter la violence comme instrument politique”, exhorte Luigi Einaudi qui dit applaudir “ les déclarations de compromis politique faites par le chef de l’Etat qui fait montre de volonté d’en finir avec la crise “. La Convergence Démocratique et l’Initiative de la Société Civile (ISC) sont aussi disposées à aller de l’avant , poursuit Luigi Einaudi. Toutefois, ces parties devront désigner leurs représentants au CEP et les inviter à prêter serment une fois les conditions sécuritaires réunies, précise le diplomate. De son côté, le représentant du CARICOM, Julian Hunt, souligne à qui veut l’entendre que le temps est épuisé , seules les actions comptent. M. Hunt prévient que le conseil permanent de l’OEA ,dans sa réunion du 2 avril, aura à définir ce qui a été fait et ce qui reste à faire , qui a joué sa partition ou non .

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