Aristide en route pour la Jamaïque , Washington et Port-au-Prince mécontents

L’ancien président Jean Betrand Aristide a laissé la République Centrafricaine , dans la soirée du dimanche 14 mars 2004 , à destination de la Jamaïque. M. Aristide est notamment accompagné de sa femme , de Randall Robinson, l’un de ses lobbyistes à Washington, de la représentante démocrate , Maxime Waters et des responsables jamaïcains . L’avion qui transporte Jean Bertrand Aristide doit faire le plein au Sénégal avant de prendre la route pour la Jamaïque . Selon Radio Kiskeya, cet appareil a été affrêté par un avocat américain de M. Aristide aux Etats-Unis pour le montant de 180 mille dollars américains tiré sur un compte de l’Etat haïtien . Toujours selon cette station, un fils d’un ancien candidat à la présidence haïtienne qui a fait fortune à la Jamaïque serait également du voyage. Il se préparerait à faire affaire avec Jean Bertrand Aristide qui serait sur le point d’investir massivement dans ce pays. La visite de Jean Bertrand Aristide est critiquée par Washington. La conseillère à la sécurité nationale du président Bush a qualifié de mauvaise la décision de la Jamaïque. Condoleeza Rice a déclaré à NBC que l’ex- président Aristide n’avait pas dirigé le pays démocratiquement . Mme Rice réaffirme que le peuple haitien doit aller de l’avant . « La meilleure chose pour le peuple haitien , c’est que le président haitien reste à l’écart et laisse le peuple haitien réussir le processus démocratique et atteindre le progrès qu’il n’a pas pu bénéficier sous le régime d’Aristide », ajoute Condoleeza Rice . Les militaires américains et l’administration Bush voient d’un très mauvais œil la présence du président déchu Jean Bertrand Aristide à la Jamaïque à partir de cette semaine avec l’accord du premier ministre de ce pays pour des raisons humanitaires. Lors d’un point de presse, le samedi 13 mars à l’aéroport Toussaint Louverture, le chef de l’Etat major interarmes américain,Richard Myers, et l’ambassadeur des Etats-Unis ,James Foley, ont indiqué que la Jamaïque assumera ses responsabilités en ce qui a trait aux actes de destabilisation qui pourraient être enregistrés en Haïti avec la présence de Jean Bertrand Aristide dans la région. Le nouveau premier ministre haïtien est également mécontent de la décision de la Jamaïque de maintenir cette visite. Dans une interview accordée à Radio Vision 2000, ce lundi 15 mars, Gérard Latortue a indiqué qu’il était « prêt à reconsidérer » la position d’Haïti à l’égard de la Communauté Caraïbe (CARICOM) dont le pays est le 15 ème membre depuis juillet 2002.

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