L’envoyé spécial du président brésilien en Haïti, Marco Aurelio Garcia, affirme que son gouvernement n’a pas l’intention d’intégrer l’ancien président Jean Bertrand Aristide dans le processus de dialogue visant à stabiliser le pays. Dans des déclarations faites, le lundi 8 novembre 2004, à Port-au-Prince à l’occasion d’une mission d’information en vue d’un dialogue national, M.Garcia a fait remarquer que le Brésil a toujours pris position contre le régime déchu lavalas. L’émissaire de Lula note cependant que le dialogue est possible avec les lavalassiens sur place en Haïti. Il révèle que lors du vote au Conseil de Sécurité de l’ONU pour le retour d’Aristide en 1994 à partir d’une intervention étrangère ,son pays s’était abstenu. Jean Bertrand Aristide a démissionné le 28 février puis quitté le pays le 29 février sous pression populaire, armée et diplomatique. Sous son régime, ses partisans armés, les chimères, avaient excellé dans la violence. L’une des dates charnière de la révolte populaire anti-Aristide a été le 5 décembre 2003 avec l’assaut donné contre l’Université d’Etat par les chimères aidés de la police. Cette attaque s’était soldée par des dizaines de blessés dont le recteur Pierre Marie Paquiot ( jambes fracturées après une bastonnade à coups de barre de fer). Le conseiller en politique extérieure du président brésilien se déclare jusqu’ici encouragé par les contacts entrepris avec divers secteurs depuis son arrivée vendredi dernier. Marco Aurelio Garcia soutient que la violence ne peut donner des résultats politiques durables, en référence à l’action violente des partisans armés de M.Aristide à la capitale dans le cadre de l’Opération Bagdad. Toutefois, l’émissaire de Lula insiste sur l’application de programmes sociaux pour éviter une extension de la violence.
Aristide n’est pas le bienvenu dans le dialogue inter-haïtien
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