Le chef de l’Etat haïtien, Jean Bertrand Aristide, a sollicité des Nations-Unies une nouvelle présence en Haïti. La poursuite du gel de l’aide économique de la part des bailleurs de fonds ne serait pas étrangère à ce comportement du Président Aristide. Selon le journal américain « Miami Herald », ce changement de politique représente une concession à la Communauté Internationale et un acte de reconnaissance des conditions économiques précaires du pays qui exigent une aide internationale. Cette présence viendrait sur la forme d’une représentation spéciale pour succéder à celle d’Alfredo Lopez Cabral qui a laissé Haïti en février dernier après que le Secrétaire général des Nations-Unies Koffi Annan eut recommandé le non renouvellement du mandat de l’organisation en Haïti. Avant l’entrée en fonction de M. Aristide, l’Organisation mondiale avait choisi de ne pas réclamer une extension du mandat de Monsieur Cabral puisque les supporteurs du Président faisaient croire que les membres des Nations-Unies s’immisçaient dans les affaires internes du pays, écrit le journal. Le quotidien américain fait remarquer que ce changement de politique intervient à un moment crucial où des Agences internationales se rencontrent à Washington et à New-York pour discuter de l’aide internationale à Haïti. Parmi elles, la Banque Mondiale (BM), l’ Organisation des Etats Américains (OEA) et le Fonds Monétaire International (FMI). Cette rencontre doit se tenir cette semaine a déclaré Mauricio Valdes , responsable de l’initiative du Programme des Nations-Unies pour le Développement qui revient d’une tournée en Haïti. De l’avis de M. Valdes, les membres de l’OEA veulent qu’Aristide fasse des concessions majeures aux partis de l’Opposition afin de garantir la stabilité politique et créer un climat de confiance pour les bailleurs internationaux. Les membres de l’ OEA souhaitent qu’Il y ait une rencontre avant le Sommet des Amériques qui se tient à Québec, cette semaine. « Je pense qu’Aristide sera présent avec des options » déclare Maurice Valdes qui s’ est gardé de fournir des détails y relatifs. Il a également déclaré qu’aussi longtemps que la crise électorale dure, il est important que la Communauté Internationale continue de faire pression tout en évitant de prendre des engagements monétaires additionnels en grande quantité. Cependant précise M. Valdes, il est important de rester engagé envers des institutions clées ayant rapport avec la loi, la police, les prisons et la justice. Et finalement Mauricio Valdes explique que le programme des Nations-Unies pour le développement croit que son opération pourrait être intensifiée si le secrétaire général de l’ONU, Koffi Annan accepte de nommer un nouvel envoyé spécial comme le Président haïtien l’a sollicité. . Texte de Wendell Théodore.
Aristide sollicite une nouvelle mission de l’ONU en Haïti
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