Arrêt 168-13 : Les religieux d’Amérique latine et des Caraïbes expriment leur solidarité avec les dénationalisés

La Confédération Latino-Américaine et Caribéenne des Religieuses et Religieux (CLAR), a exprimé sa profonde préoccupation face à la situation des milliers de Dominicains d’ascendance étrangères frappés d’apatridie par l’arrêt 168-13. Réunis à Puerto España – Trinidad y Tobago – le 4 avril dernier, la CLAR, représentée par vingt-deux (22) conférences nationales de religieux-ses de l’Amérique Latine et de la Caraïbe, a exprimé, à la société dominicaine et la communauté internationale, sa solidarité aux dénationalisés de l’arrêt 168-13. Les représentants de la confédération ont décidé de manifester leur position vis-à-vis de ce drame humain, qui les appelle à rester à l’écoute de Dieu qui leur parle solennellement pour demander à être proche de tous ceux et celles qui souffrent de toute forme d’exclusion, de violation de leurs droits, d’atteinte à leur dignité et de refus de leur citoyenneté, font-ils valoir. La confédération qui se dit attentive au processus initié par le Président Danilo Medina en vue d’une issue humanitaire et juridique à cette violation de droits fondamentaux, espère qu’une solution légale, respectant les droits des plus faibles, sera trouvée toujours selon les lois dominicaines. « En tant que filles et fils d’un même père et, par conséquent, en tant que frères et sœurs, la CLAR nous invite à prier Dieu, pour que nous puissions surmonter, une fois pour toute, cette crise et, en même temps, répondre aux droits et aux espoirs des descendants d’immigrants qui, comme tous les peuples, attendent la bonne nouvelle de l’application effective des lois équitables et inclusives ». Comme le souhaite le Dieu de la vie, révélé en Jésus de Nazareth, qui était venu pour défendre les vulnérables qui, dans leur propre pays, étaient considérés comme des étrangers, pour leur restituer la dignité, dans l’acte généreux de son amour gratuit, tel qu’illustré par la parabole du bon Samaritain (Luc 10, 25-37). Au nom de ce Dieu de la vie et de son amour gratuit, une société ne peut pas condamner en périphérie une partie d’elle-même, précisent les religieux, ajoutant avoir été particulièrement attentifs aux paroles et gestes du Pape François, à l’occasion de la Journée Mondiale des migrants, le 5 août 2013, dont ils font le port-parole : « Aujourd’hui un peu partout, nous réclamons une plus grande sécurité. Mais, jusqu’à ce que l’exclusion et l’inégalité soient disparues au sein d’une société et parmi les différents peuples, il sera impossible d’éradiquer la violence ». « Nous dénonçons la violence sur les pauvres et les peuples pauvres mais, sans inégalité d’opportunités, les diverses formes d’agression et de guerre qui se sont rencontrées dans un mélange de culture qui, tôt ou tard, provoquera leur explosion. Lorsque la société – locale, nationale ou mondiale – quitte en périphérie une partie d’elle-même, on ne parlera pas de programmes politiques ni de recours policiers ou d’intelligence qui peuvent assurer indéfiniment la tranquillité » (Exhortation Apostolique Evangelii Gaudium, 59) ». Les religieux invitent les dénationalisés à compter sur leur prière et leur solidarité, et sur le Bon Dieu, « le Père de toutes et de tous, qui nous appelle à construire des communautés fraternelles et solidaires ». MJ/Radio Métropole

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