Assassinat de deux citoyens haïtiens à la frontière haïtiano-dominicaine

Deux travailleurs haïtiens, Soiniel Timé et Méristil ainsi connu ont été assassinés le 6 août 2014, à Limón une localité voisine de la commune frontalière de Fonds-Verrettes. Selon des infomrations raportees par le (Groupe d’Appui aux Rapatriés et Refugiés) GARR, ce crime aurait été perpétré par un agent forestier dominicain connu sous le nom de Santo Israel, a appris le GARR. Selon le Coordonnateur du comité des droits humains du Réseau Frontalier Jeannot Succès (RFJS) à Fonds-Verrettes, Jean Lestin L. Menès, les victimes, originaires de Fonds-Verrettes, faisaient partie d’un groupe de trois Haïtiens qui s’adonnaient à la fabrication du charbon de bois sur le territoire dominicain. Le 6 août écoulé, au moment où ils se rendaient à leurs activités coutumières, l’agent forestier dominicain leur a tiré dessus, occasionnant ainsi la mort de Soiniel Timé et de Méristil. L’autre citoyen haïtien a eu le temps de s’échapper en se cachant sous des buissons. Le RFJS condamne cet incident odieux qui vient allonger la liste des usagers de la frontière qui sont victimes des citoyens dominicains. Il demande à l’Etat haïtien d’intervenir auprès des autorités dominicaines pour que Santo Israel soit mis à la disposition de la justice. Rappelons que le 10 avril 2014, Regue, le père de Santo Israel, avait été assassiné dans cette même localité de Limón. Ce dernier avait juré de venger par tous les moyens la mort de son père attribuée aux migrants haïtiens résidant dans cette zone. Le GARR est vivement préoccupé par rapport à ces incidents fâcheux très défavorables au développement de rapports harmonieux entre les deux peuples de l’île qui sont condamnés à vivre ensemble. Il appelle les autorités des deux pays à travailler ensemble pour que ces crimes gratuits ne se reproduisent plus. Le GARR en profite pour exhorter l’Etat haïtien à mettre en place de vrais programmes sociaux qui puissent répondre aux besoins de la population haïtienne, notamment les couches les plus vulnérables. EJ/Radio Métropole Haïti

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