L’Office de la Protection du Citoyen (OPC) a vivement condamné l’assassinat brutal de trois policiers de l’Unité Temporaire Anti-Gang (UTAG) au bas de Delmas le dimanche 9 juin. Les meurtres, perpétrés par des bandits armés agissant pour le compte de la Fédération des bandes criminelles « Vivre ensemble » (Viv ansanm), ont provoqué une onde de choc dans la société haïtienne.
Dans un communiqué empreint de colère et d’indignation, l’OPC a déploré le manque de protection des forces de l’ordre malgré les appels répétés à la direction générale de la Police nationale. « Une fois de plus, des policiers vaillants et courageux ont été abattus impunément, mettant en lumière les failles criantes de notre système de sécurité », a déclaré le Protecteur Renan Hédouville.
L’OPC a exigé des changements radicaux au sein du haut commandement de la Police Nationale, accusant cette dernière de complicité présumée avec les gangs. « L’amélioration des conditions sécuritaires passe par des réformes structurelles au sein de l’institution policière et par la mise en place d’un plan de vérification sous la supervision d’une instance compétente », a souligné M. Hédouville.
Face à cette crise, l’OPC a appelé à la solidarité des policiers de toutes les unités pour mettre fin aux assassinats de leurs collègues. Parallèlement, la population haïtienne, confrontée à une insécurité croissante, attend des mesures concrètes de la part des autorités de transition pour remédier aux dérives observées au sein de la Police nationale depuis plusieurs années.
Marvens Pierre