La ministre de l’Education Nationale , Marie Carmel Paul-Austin , a présenté sa démission au Président de la République et au Chef du Gouvernement , le mercredi 10 décembre 2003, suite aux violences exercées par les partisans de Jean Bertrand Aristide sur les étudiants , le 5 décembre dernier. Le départ de Mme Austin est confirmé à l’Agence France Presse (AFP) par son directeur de cabinet , Lionel Laviolette. « Je confirme la démission de la ministre Marie Carmel Austin à la suite des violences commises vendredi », a indiqué M. Laviolette qui qualifie cette décision de « naturelle » , rapporte l’AFP. Selon le fonctionnaire, la ministre traite les affaires courantes et souhaite quitter son poste le vendredi 12 décembre . L’action des OP à la Faculté des Sciences Humaines et à l’INAGHEI avait fait une trentaine de blessés dont le Recteur Pierre Marie Paquiot . Les genoux de ce dernier ont été fracturés par les partisans de Jean Bertrand Aristide qui l’ont battu à l’aide de barre de fer. Mme Austin qui s’était portée au chevet de M. Paquiot et rendue à la Faculté des Sciences Humaines , le même jour, avait qualifié d’horreur le comportement des OP et critiqué l’attitude de la police. La démission de Mme Austin intervient à un moment où l’Opposition et le Secteur Privé demandent aux membres du gouvernement qui ne supportent pas l’intolérable de se retirer. Alors que le Président Aristide vient de réaffirmer qu’il ne démissionnera pas , l’un des influents sénateurs Lavalas , Gérald Gilles, a révélé sur la radio privée Vision 2000 « qu’il y a un certain essoufflement au niveau de certains ministres ». Dans une interview , le mercredi 10 décembre , le parlementaire contesté, en larmes , qui a réaffirmé son « attachement viscéral, idéologique et sentimental » a estimé que le moment était très important . « Ceux qui veulent abandonner le navire , qu’ils partent » s’est exclamé Louis Gérald Gilles.
Assaut des OP contre l’Université : la ministre de l’éducation démissionne
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