Atelier sur les problèmes de gynécologie en Haiti

« Pratique obstétricale sécuritaire/gynécologie moderme », c’ est le thème de la 15ème journée scientifique de la Société Haïtienne d’Obstétrique et de Gynécologie (SHOG) qui se déroule du 22 au 24 mai 2003 à l’hôtel Montana. D’autres sous-thèmes relatifs aux problèmes de gynécologie en Haïti doivent être abordés. A l’instar des autres branches de la médecine, la gynécologie évolue au rythme des nouvelles découvertes. En effet, grâce aux connaissances acquises ces dernières années dans le domaine, la pratique obstétricale est de plus en plus garantie. Dans les pays développés, ces progrès ont permis de faire chuter considérablement le taux de mortalité maternelle. En Haïti, en dépit de certains efforts déployés, les femmes, pour la plupart, ne bénéficient pas encore de ces percées. D’où la nécessité pour les gynécologues et obstétriciens haïtiens d’explorer les possibilités qu’offrent ces nouveautés. Mais la Société Haïtienne d’Obstétrique et de Gynécologie (SHOG) n’entend pas pour autant évoluer en cercle fermé et défendre uniquement les intérêts d’un groupe de spécialistes. La SHOG veut également contribuer à améliorer l’état de santé des femmes haïtiennes en leur permettant d’enfanter dans des conditions plus sûres. Le président de la SHOG, le docteur Reynold Grand Pierre, plaide en faveur de la mise en place des structures devant favoriser ce niveau de bien-être. Et la SHOG a un rôle à jouer en ce sens, poursuit le docteur Grand Pierre qui privilégie le volet information/sensibilisation. Selon lui, il faut éduquer les femmes haïtiennes de manière à ce qu’elles soient bien imbues de la pratique obstétricale. La SHOG se dit également prête à appuyer une politique nationale de dépistage du cancer du col de l’utérus et plaide en faveur d’une plus large accessibilité aux soins. En raison justement de l’inaccessibilité de la plupart des soins obstétriques et gynécologiques, la mortalité maternelle en Haïti est la plus élevée de l’hémisphère, soit 523 pour 100.000 naissances vivantes. L’insuffisance pondérale dûe à la malnutrition chronique des femmes haïtiennes est également responsable de cette situation. Le problème doit être abordé dans tous ses aspects si l’on veut effectivement faire chuter le taux de mortalité maternelle en Haïti.

Publicité