Attaque d’un responsable Lavalas contre une figure emblématique de la presse haitienne

Une vive polémique est engagée entre la journaliste vedette de Radio Quisqueya et le père Lavalas Edner Devalcin suite aux déclarations de ce dernier selon lesquelles la consoeur a vendu son âme au diable. A l’occasion d’une interview accordée à Radio Vision 2000 pour appuyer l’expulsion de l’Eglise Sainte Rose de Lima sous escorte de la sécurité présidentielle du correspondant de cette radio à Léogane, le Père Devalcin en a profité pour critiquer Mme Pierre Paul qui aurait diffusé une information erronée à son sujet , il y a environ un (1) an. Dans cette interview , le religieux s’en était également vivement pris à la presse indépendante. Dans un éditorial au journal de 16 heures du mardi 26 août 2003 , intitulé « Pè Devalcin ale di louijanboje yo sa » , Liliane Pierre Paul soutient que le père Devalcin est très mal placé pour lui faire la leçon. La journaliste explique qu’elle avait diffusé une information sur la journée du 22 novembre 2002 au cours de laquelle les OP Lavalas avaient paralysé les activités. Selon une agence de presse dominicaine , cette grande perturbation sur fond de pneus enflammés avait été organisée par le père Devalcin. Ce dernier allait démentir pour préciser que la manifestation était l’oeuvre du chef d’OP , René Civil . La consoeur de Quisqueya soutient qu’elle n’a commis aucune faute professionnelle en citant une agence de presse étrangère et affirme ne pas comprendre l’attitude du père Devalcin à son égard . Liliane Pierre Paul indique qu’elle prend très au sérieux cette situation car Lavalas a fait sortir son « artillerie lourde » pour l’attaquer . Liliane Pierre Paul est un symbole de la lutte pour la liberté d’expression en Haiti. En 1980 , alors journaliste et présentatrice du Journal de 16 heures à Radio Haiti Inter , elle avait été jetée en prison puis forcée de prendre l’exil lorsque la dictature des Duvalier avait décidée d’en finir avec la presse indépendante en expulsant du pays un groupe de jeunes travailleurs de la presse partisans de la démocratie .

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