Le juge d’instruction de Saint-Marc, Henri Kesner Noël , doit entendre, ce vendredi 19 avril 2002 , l’ancien président du gouvernement militaire Prosper Avril. Maitre Noël va auditionner le général dans le cadre du massacre des payans de Piattre survenu le 12 mars 1990, le jour de son départ pour l’exil. Le commissaire du gouvernement de la ville, Frenot Cajuste a indiqué à Radio Métropole, le jeudi 18 avril, que l’arrestation de Prosper Avril à Port-au-Prince, contrairement à la position de ses avocats, était juste et régulière se référant au code d’instruction criminelle. Si le massacre de Piattre a été perpétré il y a douze (12) ans, le juge d’instruction Henry Kesner Noël s’est vu placé sur le dossier depuis un an. Le commissaire du gouvernement révèle que trois (3) personnes sont arrêtées et indique que d’autres sont activement recherchées mais le chef du Parquet , Frenot Cajuste, ne se souvient même pas d’un seul nom. Autour du massacre de Piattre, les informations ne sont guère concordantes sur l’implication ou non de Prosper Avril. Si les paysans victimes le lavent de tout soupçon, au Parquet de Saint-Marc, Maitre Cajuste indique que des charges sont retenues contre lui. Le transfert de l’ex-général Prosper Avril dans le Bas Artibonite n’est pas bien vu par ses avocats. Dans une note adressée, le jeudi 18 avril, au juge d’instruction de Saint-Marc, Maitres Rigaud Duplan et Reynold Georges demandent à Kesner Henri Noël de permettre à l’affaire d’être entendue à Port-au-Prince pour des raisons de sécurité. De plus, le conseil de défense de Prosper Avril invite le magistrat à tenir compte des déclarations faites à la Radio par les paysans de Piattre affirmant qu’ils n’ont jamais porté plainte contre l’ancien président dans le cadre du massacre du 12 mars 1990 survenu le jour de son départ pour l’éxil. La famille de Prosper Avril se dit extrêmement préoccupée par le transfert du détenu à Saint-Marc pour qu’il puisse répondre aux questions du juge d’instruction Henri Kesner Noël sur le dossier de Piattre. La famille affirme craindre pour la sécurité de l’ex-général et réclame sa libération. L’Initiative de la Société Civile (ISC) appelle à la libération de toutes les personnes qui bénéficient d’une décision de justice favorable. Dans un communiqué publié, le jeudi 18 avril, l’ISC s’est dit préoccupée par la pratique qui consiste à ignorer les décisions de justice relatives à des libérations. L’Initiative de la Société Civile réclame des autorités en place le respect de la loi.
Audition du général Avril à Saint Marc , ce vendredi , ses avocats désapprouvent cette perspective
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