La France appelle au retour à la normalité constitutionnelle en Haiti

La France maintient ses conditions pour une reprise effective de la coopération avec Haïti. L’Ambassadeur français, Yves Gaudeul, rappelle que des relations normales entre la communauté internationale et Haiti passent par la résolution de la crise politique et le retour à la normalité constitutionnelle. Le diplomate qui participait à un diner-débat offert par la Chambre Franco-Haïtienne de Commerce sous le thème “ le rôle de la France dans la modernisation en Haiti “, a invité les acteurs politiques à suivre l’exemple des leaders Malgaches. Ces derniers ont en effet conclu cette semaine un accord politique sous le parapluie de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) pour sortir Madagascar de l’impasse politique née des récentes élections présidentielles . D’un autre côté, M. Gaudeul a pris la défense du Corps diplomatique accusé par les partisans du régime Lavalas de vouloir destabiliser le pouvoir du président Jean Bertrand Aristide . Le diplomate français souligne que la position des membres du groupe des pays amis d’Haïti a toujours été claire et sans équivoque sur le dossier de la crise. La communauté internationale souhaite le renforcement de la démocratie en Haïti , soutient l’ambassadeur Yves Gaudeul . Le dirigeant de la Convergence Démocratique Micha Gaillard , présent au diner-débat , a dit prendre acte des déclarations de l’ambassadeur Gaudeul. Le porte-parole de la Convergence précise qu’il n’existe pas de querelle politique en Haïti mais de préférence une lutte pour la démocratie face à l’arbitraire. Micha Gaillard se déclare toutefois préoccupé par les risques d’isolement d’Haïti sur la scène internationale en cas de persistance de la crise. Pour sa part, le ministre chargé des négociations Marc Louis Bazin a salué la franchise qui a caractérisé les propos du diplomate. M. Bazin fait état de dysfonctionnement de certains structures de l’Etat en raison de la crise post-électorale. Le ministre sans porte-feuille croit lui aussi que la reprise de l’aide est conditionnée à la sortie de l’impasse née des élections législatives et locales contestées de mai 2000.

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