Audition du principal suspect dans le meurtre du responsable d’Air France Haïti. Satisfaction de l’Ambassade de France…

Le commanditaire présumé de l’assassinat du directeur d’Air France, Didier Mortet, a été entendu pendant plusieurs heures dans l’après-midi du jeudi 22 juillet 2004 par le juge d’instruction Eddy Darand. Hans Allan Théophilé, prestataire de service à Air France, a nié toute implication dans le meurtre survenu le 24 juin dernier à Musseau non loin de la résidence du M. Mortet. M. Théophilé, inculpé, a indiqué que l’enquête de la justice déterminera la vérité. Le conseil de défense annonce qu’il va produire une demande en main levée d’écrou pour permettre à M. Théophilé de bénéficier de la liberté provisoire. L’un de ses avocats déclare l’immixtion de l’exécutif dans la justice vu le caractère international du dossier. Toutefois, Gervais Charles se dit rassuré car, la procédure a bien démarré. Outre Hans Allan Théophilé, le juge Darand a auditionné trois présumés complices dans l’assassinat du chef d’escale de la Air France. Dans un communiqué rendu public, le jeudi 22 juillet, l’Ambassade de France exprime sa satisfaction après l’arrestation de cinq présumés auteurs ou complices de l’assassinat de M.Mortet. Le texte indique que « cette évolution positive, rapidement obtenue, dans une enquête difficile, met en évidence l’efficacité des personnels de la Police Nationale d’Haïti et tout particulièrement celle des agents de la Direction Centrale de la Police Judiciaire ». Plus loin, le communiqué fait remarquer qu’ « à l’heure où la Police Nationale d’Haïti engage un processus de professionnalisation, ces arrestations constituent un signe fort de la volonté des pouvoirs publics haïtiens d’aller de l’avant, au travers de l’action d’enquêteurs spécialisés sérieusement formés et motivés ». L’Ambassade de France exprime sa confiance dans la justice du pays et dit espérer qu’elle fera le jour, dans les meilleurs délais, sur « l’assassinat d’un de ses ressortissants pour des motifs que l’instruction du dossier saura, à n’en pas douter, élucider ». Didier Mortet a été abattu, le 24 juin, non loin du Bureau du Premier ministre, par des inconnus circulant à bord d’une motocyclette alors qu’il revenait de l’Aéroport international de Port-au-Prince après un séjour en France.