Augmentation du prix du carburant : certaines écoles envisagent de réduire leur horaire de travail

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La pluplart des écoles publiques et privées de la région métropolitaine de Port-au-Prince font face à de sérieuses difficultés depuis la dernière hausse des prix à la pompe. Les responsables de ces établissements scolaires déclarent n’être plus en mesure de continuer à fonctionner . Beaucoup de propriétaires d’écoles envisagent de réduire l’horaire de travail qui devrait passer de cinq (5) à quatre (4) jours par semaine au cas où la situation se compliquerait davantage . Il s’agit d’une mauvaise nouvelle pour l’éducation en Haïti déjà en proie à des difficultés de toutes sortes. Carence de professeurs compétents, mauvaises conditions de travail, programmes d’étude inapropriés, absence d’infrastructures adéquates pour l’épanouissement des jeunes. Ajouter à ce lot, la détérioration accélérée de la situation économique du pays, le fonctionnement de l’appareil éducatif haïtien risque d’être sérieusement perturbé durant la deuxième moitié de l’année scolaire. Bon nombre d’écoles de la région métropolitaine de Port-au-Prince qui fonctionnent le soir à l’aide de groupe électrogène sont dans l’impossibilité de continuer à travailler en raison de la hausse du prix du carburant. En clair, le nouvel ajustement des prix à la pompe pénalise à la fois les parents, les professeurs et les élèves. De toute évidence, si les parents ne peuvent pas se mettre en règle avec l’économat, c’est sûr que la comptabilité des écoles en difficulté ne pourra pas faire face à ses obligations vis-à-vis des enseignants le plus souvent très mal rémunérés. Ainsi, la discipline jusque là inébranlable est maintenant affectée. Professeurs et élèves semblent avoir perdu le sens de la ponctualité ou de la régularité. Fort de cette situation, certains établissements scolaires de la capitale envisagent de réduire leur temps de travail si les difficultés persistent avec la haisse du prix de l’essence. Mais, avant d’arriver à cette décision, les directeurs d’écoles prévoient de rencontrer au préalable parents et professeurs . Des responsables d’établissements scolaires vont plus loin dans leur analyse pour suggérer aux autorités haïtiennes de revenir sur leur décision d’arrêter la subvention des produits pétroliers. Alors que d’autres croient important de résoudre la crise politique pour favoriser un retour à la normale. Compte tenu de la dégradation accélérée de la situation générale du pays, les éducateurs sont plutôt inquiets pour l’avenir d’Haïti. Ils appellent à une prise de conscience pour redresser la barque du pays aujourd’hui à la dérive.

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