La décision du Pouvoir Lavalas d’augmenter de près de 60% les prix à la pompe continue de faire des vagues dans les différents secteurs de la société. C’est au tour des étudiants de l’Université d’Etat d’Haïti de condamner la mesure gouvernementale. Les chauffeurs de transport public ont été les premiers à sortir leurs griffes. Suivis des ménages qui ne se sont pas fait attendre pour lancer des flèches contre le gouvernement lavalas. Même attitude des responsables politiques qui continuent de tirer à boulets rouges sur le pouvoir. Derniers protestataires en date: les étudiants de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH). Ces futurs cadres qui, depuis quelques temps, s’expriment sur la grave crise politique du pays, trouvent une occasion de plus pour exprimer leur ras-le-bol du régime en place. A l’instar de tous les autres acteurs de la société, les étudiants dénoncent la mesure gouvernementale d’augmenter les prix à la pompe de l’ordre de 136 % en moins de deux (2) mois. Une hausse spectaculaire qui ne reflète pas la réalité du marché international, selon les étudiants. Par voie de conséquence, expliquent-ils, leur niveau de vie s’est brusquement détérioré. Pourtant, le gouvernement Aristide/Neptune a beau annoncer des mesures d’accompagnement pour limiter les conséquences néfastes de la hausse des prix à la pompe sur les conditions de vie de la population. A titre d’exemple, le président Jean Bertrand Aristide dans son souci d’augmenter le pouvoir d’achat des ouvrier a fixé le salaire minimum à 70 gourdes soit 1,60 dollar par jour. D’autres responsables lavalas avaient également annoncé le renforcement de la flotte des autobus “Service Plus” et “Dignité” pour alléger le coût du transport public. Des mesures qui tardent à démontrer leur efficacité . C’est du moins le constat des étudiants de l’Université d’Etat d’Haïti. “Assez de palabres , il faut passer à l’action pour forcer le gouvernement à revenir sur sa décision”, soutiennent les étudiants de l’UEH. Bon nombre d’entre eux se prononcent en faveur d’un chambardement total du statu quo. D’augmentation en augmentation, de grogne en grogne, le vase de contestation risque de déborder dans les semaines qui viennent, d’autant que les secteurs clé de la société appellent à la mobilisation générale pour stopper, disent-ils, la machine infernale lavalas. Le pouvoir a, à plusieurs reprises, fait comprendre qu’il agit dans l’intérêt de la finance publique et de la population haïtienne en ajustant de temps en temps les prix à la pompe. Des explications difficiles à avaler par plus d’un.
Augmentation du prix du carburant : la contestation s’amplifie
Publicité