Auto-installation d’un nouveau directeur à la Direction Générale des Impôts (D.G.I.)

Un nouveau directeur général est entré en fonction à la Direction Générale des Impôts ( D.G.I.) , le mercredi 12 décembre . John Emmanuel Desroches , accompagnés d’agents dela sécurité du Palais National , s’est auto-installé . La révocation de Jean Frantz Théodat ancien directeur général et la nomination de John Emmanuel Desroches comme nouveau directeur général n’ont pas été officiellement annoncées contrairement aux principes administratifs. C’est dans son ancien bureau de directeur général administratif que John Emmanuel Desroches s’est lui-même présenté comme le nouveau responsable a.i. de l’administration fiscale. M. Desroches déclare avoir l’aval du chef de l’Etat Jean Bertrand Aristide pour redorer le blason de la D.G.I. « Le président m’a passé des instructions formelles pour rétablir l’ordre à la D.G.I. et ma mission est de refaire l’image et la santé de cette administration publique » a t-il précisé. Lors de cette installation insolite, l’ancien directeur général Jean Frantz Théodat et son deuxième adjoint Jules Edouard étaient tous deux absents. Interrogé sur l’avenir de l’ancien directeur général, John Emmanuel Desrocches s’est contenté de dire que M. Théodat était chez lui. Le nouveau responsable a.i. de la D.G.I s’est gardé de fournir des explications sur le détournement d’une importante somme d’argent qui a conduit à la détention d’un cadre de l’institution et de deux (2) autres contribuables dont un propriétaire d’agence de voyage , Victor Chatelain, accusé de fraude fiscale et de tentative de corruption . M. Desroches indique que d’autres employés de l’administration sont impliqués dans l’affaire et renvoie la balle dans le camp de la justice. Selon M. Desroches, il est appelé à diriger la DGI aux côtés de Arnold Fenestor, directeur administratif et de Me Hector Chéry, chargé de mission. Au moment de son auto-installation, le nouveau directeur général a.i. de l’institution n’était pas en mesure de préciser la durée de son mandat. En début de semaine, des membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas , employés à la D.G.I. avaient organisé un mouvement de protestation contre ce qu’ils appellent la corruption qui règne au sein de l’entreprise de perception qui a dû fermer ses portes pendant deux (2) jours . Ces OP réclamaient des explications sur le détournement d’environ un (1) million de gourdes et disaient à qui voulait l’entendre qu’ils avaient le feu vert du président de la république pour mettre de l’ordre au sein de l’institution.

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