Avertissement aux délégations invitées à participer aux festivités du Bicentenaire de l’Indépendance aux Gonaïves par le Front Anti-Aristide

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Les membres du Front Anti-Aristide aux Gonaïves réaffirment leur détermination de procéder à l’arrestation du Chef de l’Etat lors des festivités du 1er janvier 2004. Ils lancent une sévère mise en garde aux diverses délégations étrangères qui s’apprêteraient à investir la Cité de l’Indépendance dans le cadre de la célébration du Bicentenaire d’Haïti. Les membres du Front martellent que Jean Bertrand Aristide n’est pas digne de présider ces cérémonies marquant les 200 ans de l’Indépendance. Les responsables du Front demandent du même coup aux représentants de la communauté internationale d’éviter d’accompagner le Président Aristide aux Gonaïves , le 1er janvier . Selon le porte-parole du Front anti-Aristide, Wynter Etienne, les militants de son organisation feront tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher le déroulement de ces festivités aux Gonaïves. La Cité de l’Indépendance est en ébullution depuis l’assassinat, le 21 septembre du puissant chef d’Organisations Populaires (OP)Amiot Métayer, qui dirigeait « l’Armée Cannibale ». Les nombreuses interventions des unités spécialisées de la Police Nationale d’Haiti (PNH) ont fait déjà plus d’une trentaine de morts et une centaine de blessés par balle. En dépit de la montée de la violence aux Gonaïves, le Président de la République persiste et signe. Jean Bertrand Aristide annonce qu’il se présentera dans la Cité de l’Indépendance pour s’adresser à la population le 1er janvier 2004 qui marquera le bicentenaire de création de la nation haïtienne. Des mesures ont été prises en ce sens pour assurer la sécurité du Chef de l’Etat et des délégations qui participeront aux festivités. Outre l’effectif de la PNH qui est renforcé, des militaires sud-africains lourdement armés sont présents aux Gonaïves en attendant l’arrivée du Président Thabo Mbeki. La présence sur le sol haïtien de soldats étrangers armés soulève la contestation des membres du Front Anti-Aristide qui, à plusieurs reprises, ont appelé la population des Gonaïves à rester mobilisée pour obtenir le renversement de Jean Bertrand Aristide. Ils annoncent diverses manifestations hostiles au régime Lavalas durant cette semaine de célébration du Bicentenaire de l’Indépendance. Certains d’entre eux ont même menacé de se suicider le 1er janvier 2004 au cas où le président Aristide mettrait les pieds aux Gonaïves.

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