Avertissement de l’ONU à ceux qui s’opposent à la tenue des élections

Le représentant du secrétaire général des Nations Unies, Juan Gabriel Valdez, lance une mise en garde aux secteurs politiques qui chercheraient à faire dérailler le processus électoral en cours. S’exprimant le vendredi 25 février 2005, lors d’un dîner débat organisé par la chambre franco-haïtienne de commerce, M. Valdez a affirmé que ces groupes politiques commetteront ce qu’il appelle « une bêtise ». M. Valdez a réaffirmé le plein soutien de la communauté internationale à la tenue d’élections dans le pays cette année.Le responsable du Grand Front Centre Droit salue les déclarations faites par le chef de la Minustah qui réitère la volonté de la communauté internationale de favoriser la tenue des élections dans le pays cette année. Le professeur Hubert Deronceray souhaite que la Mission des Nations Unies de Stabilisation en Haïti mette tout en œuvre pour garantir, avec la Police nationale, un climat de sécurité dans la perspective des prochaines compétitions électorales. Les déclarations de M.Valdez surviennent au moment où un groupe de partis politiques tels le Modereh, le Pndph, le Padem et Tèt Ansanm réclame la démission immédiate du Premier ministre et la dissolution de l’accord du 4 avril sur la transition auquel est lié le Président provisoire qui doit remettre le pouvoir à un gouvernement élu, le 7 février 2006. La prise de position de ces partis a trouvé écho auprès des partisans de l’ex-président Aristide qui réclament son retour à travers l’organisation dénommée « Appel Démocratique ». Le Premier ministre Gérard Latortue minimise, une fois de plus, les appels à sa démission lancés par des secteurs politiques après l’évasion massive de prisonniers au Pénitencier national le 19 février dernier. Dans une interview accordée à Radio Métropole, le 25 février en la résidence de l’ambassadeur dominicain, le chef du gouvernement a réaffirmé sa volonté de poursuivre sa mission jusqu’à l’entrée en fonction du pouvoir qui sera issu des prochaines élections. Gérard Latortue se montre une fois de plus très critique vis-à-vis des secteurs politiques qui exigent le limogeage de son gouvernement tout en indiquant qu’ils ont droit de réclamer son départ. Toutefois, M. Latortue les met en garde contre la remise en question de certains acquis et les avertit qu’ils seront jugés par l’histoire.

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