AVSI et l’Union européenne clôturent le projet « Valè timoun yo »

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L’Union européenne, l’organisation internationale AVSI, l’Institut du Bien-être Social et des Recherche, la Commission Nationale Justice et Paix, l’Organisation pour la Promotion des Jeunes et Enfants en difficulté ont clôturé le projet Valè Timoun yo : un partenariat public-privé pour la protection des enfants en bandes armées et autres cas de violence en Haïti. Selon un communiqué , ce projet d’une valeur de 1.800.000 euros financé par l’UE a renforcé le système de protection des enfants dans plusieurs quartiers défavorisés de la capitale, en particulier à Cité Soleil et Martissant. A travers l’intervention de thérapeutes et de travailleurs sociaux dans différents milieux dont les écoles, la famille et les prisons, le projet a permis de de déceler et de répondre à de nombreux cas de violence à l’encontre des enfants. Pour mettre en place un système de réduction de la violence contre les enfants notamment pour prévenir leur recrutement par des bandes armées, Valè Timoun yo a renforcé les acteurs étatiques et de la société civile compétents en la matière. Ainsi, l’Institut de Bien-être Social et des Recherche (IBESR) et des organisations de la société civile, parmi lesquelles la Commission Justice et Paix, ont amélioré leurs capacités de prévention et de prise en charge des victimes, grâce notamment à des formations sur l’observation des violations des droits humains sur le terrain et la création d’une base de données sur la vulnérabilité des enfants. Dix organisations communautaires de base ont également bénéficié de formations et ont été associés à la mise en œuvre de micros projets sur le terrain comme des ateliers de couture et autres activités génératrices de revenus pour des familles vulnérables. A l’occasion de la clôture de l’événement, Vincent Degert, ambassadeur de l’Union européenne, a déclaré : « Près d’une personne sur deux a moins de 18 ans en Haïti. Cette proportion très forte de jeunes constitue une grande opportunité pour le pays mais elle comporte aussi des risques si les jeunes sont mal protégés et mal encadrés par un environnement législatif et des services sociaux inadaptés. » Et d’ajouter : « Combattre les causes et les effets de la violence contre les enfants dans les différents milieux où elle se manifeste revient non seulement à lutter contre une injustice mais il s’agit aussi d’un investissement dans l’avenir des adultes et donc de la société de demain. » « Ce projet a fourni l’occasion de renforcer de manière très significative la coopération entre le secteur étatique et la société civile pour consolider le système de protection des enfants victimes de violence en Haïti », a expliqué Fiammetta Cappellini, Représentant de AVSI en Haïti. Parmi les autres retombées du projet figure aussi la prise en charge de 900 enfants victimes de violence, de 500 enfants liés aux bandes armées, de 100 femmes chefs de ménage et de 100 fillettes mères dans les quartiers les plus précarisés de la capitale. De plus, 700 autres ont été scolarisées et un appui psychosocial a été fourni à 400 familles. Quelques 2.400 enfants au sein de dix écoles seront désormais mieux protégés grâce à l’adoption d’un code de conduite. EJ/Radio Métropole Haïti

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