
Il y a peu d’explications rationnelles à la forte appréciation de la gourde par rapport au dollar observée actuellement sur le marché des changes juge l’économiste résidant au Canada, qui s’est interrogé ce jeudi, durant la rubrique Le Point de Radio métropole, sur le caractère durable de ce qu’il qualifie d’ « éclaircie au milieu de la tempête » et de « bonne nouvelle dont rien indique qu’elle va perdurer ».« Est-ce que la monnaie nationale se changera encore aux alentours de 80 gourdes pour un dollars dans trois semaines c’est là une grande question à laquelle je m’abstiendrais de répondre »a-t-il déclaré.Aucune explication rationnelleRappelant qu’en 1994 et en 2004, les précédentes baisses de cette ampleur avaient pour cause un changement politique, il a insisté sur le fait que rien de tel n’est prévisible à court terme dans le pays.Toutefois il a émis l’hypothèse que l’on assiste actuellement à une correction qui s’expliquerait par le fait que la hausse observée ces dernières années était artificielle et largement liée à la spéculation.Depuis le début des années 2000 jamais le taux de change de la gourde face au dollar n’a été supérieur à celui du Peso dominicain face à la monnaie américaine a-t-il précisé, ce qui lui permet de fixer une baisse maximale aux environs de 60 gourdes pour un dollar.Un indicateur l’incite toutefois à la vigilance : la frilosité des banques de la place à négocier des quantités importantes de dollars, ce qui démontre, selon l’économiste un malaise.En effet, aucun événement en Haïti, n’est actuellement susceptible de réjouir les marchés selon l’analyse de Thomas Lalime.