
Les avocats et militants politiques Newton Louis ST JUSTE et André MICHEL ont indiqué avoir saisi le Secrétariat Général des Nations-Unies, Ban Ki-Moon, afin clarifier le statut juridique de l’ancien président américain Bill CLINTON, Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour Haïti et Co-président de la Commission Intérimaire pour Reconstruction d’Haïti (CIRH). Dans une correspondance adressée à Ban Ki-Moon, les deux avocats attirent son attention sur une confusion entourant le statut de l’ancien président américain. Le 19 mai 2009 Bill Clinton a été nommé Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour Haïti. Une nomination qui lui confère le statut diplomatique établi tant par la Charte des Nations Unies, les Conventions de Vienne du 18 avril 1961 sur les relations diplomatiques, du 24 avril 1963 sur les relations consulaires, la Convention du 8 décembre 1969 de New-York sur les missions spéciales que par la Convention du 13 février 1946 sur les privilèges et immunité des Nations-Unies. Quelques mois après, soit le 21 avril 2010, l’ancien Président américain a été également nommé en Haïti par Arrêté Présidentiel Co-Président de la CIRH, Organe créé par la Loi du 15 avril 2010 faisant de Bill Clinton, Envoyé Spécial du Secrétaire General des Nations Unies, un Fonctionnaire Haïtien assujetti à la reddition de compte conformément aux Lois Haïtiennes, souligne la lettre. Les deux avocats rappellent à Ban Ki-Moon que l’utilisation et la destination de ces Fonds destinés à la reconstruction d’Haïti suscitent depuis plus 2 ans de grandes préoccupations dans l’opinion publique internationale : L’article publié le 23 décembre 2012 dans le New-York Times et titré « « WhereDid the Money Go? » », précise que les fonds mobilisés après le 12 janvier 2010 par la Communauté Internationale en Haïti sont estimés à 9,5 Milliards de dollars américains et le journaliste américain Tim Padgett dans son émission du 12 janvier 2014 parle d’environ 11 Milliards de dollars américains mobilisés en Haïti après le 12 janvier 2010.- L’article de Mary Anastasia O’Grady : « « Bill, Hillary and the Haïti Debacle » », publié dans le très prestigieux Wall Street Journal le 18 mai 2014 surenchérit en faisant état de présomptions de favoritisme voire de corruption dans l’attribution de certains contrats financés par ces Fonds. Les deux avocats ont souligné le refus catégorique de Bill Clinton, Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies pour Haïti, de soumettre un rapport de ses 18 mois de sa gestion comme Co-Président de la CIRH malgré la sommation qui lui a été faite depuis le 13 octobre 2014 – ce qui constitue, selon eux, un acte qui augmente ces présomptions de corruption et de favoritisme et qui ne fait pas honneur à la réputation des Nations-Unies. Il en est de même des résultats enregistrés depuis 5 ans en Haïti après l’aide massive de la Communauté Internationale. Pour toutes ces raisons, Mes. Newton Louis ST JUSTE et André MICHEL demandent au Secrétaire Général de l’ONU de : 1.Clarifier si Bill Clinton a passé ces 18 mois à tête de la CIRH en tant qu’Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies pour Haïti et s’il peut se prévaloir des privilèges et immunités consacrés par les instruments juridiques internationaux précités dans le cadre des poursuites envisagées contre lui pour les actes posés comme co-président de la CIRH relevant des Juridictions haïtiennes ou de celles des Pays, notamment les Etats-Unis, le Canada, la France, l’Allemagne. 2.Préciser par voie de presse ou toutes autres voies si William Jefferson Bill CLINTON avait encore le Statut d’Envoyé Spécial des Nations Unies pour Haïti pendant les 18 mois de sa gestion comme Co-Président de la CIRH et de leur communiquer tous les documents y afférents. En juillet 2014, les deux hommes avaient saisi les Parlements canadien, américain et français afin de solliciter la formation d’une Commission d’enquête sur les taxes des Citoyens canadiens, américains et français gérées par l’ancien Président américain Bill CLINTON et l’ancien Premier Ministre Haïtien Jean Max BELLERIVE, à travers la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH). MJ/Radio Métropole Haïti