
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a salué dimanche l’accord conclu par les acteurs politiques haïtiens « qui prévoit des dispositions immédiates pour préserver la continuité institutionnelle du pays, ainsi qu’une feuille de route pour la conclusion rapide du cycle électoral en cours ». Selon une déclaration de son porte-parole, M. Ban reconnaît que l’accord est « conforme à l’esprit de la Constitution haïtienne » et « réitère son appel à tous les acteurs concernés à le mettre en œuvre afin d’assurer le transfert démocratique du pouvoir à des représentants élus ». Le Secrétaire général « encourage toutes les parties prenantes haïtiennes à continuer à participer à un dialogue constructif et à guider leur pays vers un avenir stable et démocratique, qui est essentiel pour relever les défis auxquels Haïti est confronté. Le Secrétaire général encourage tous les acteurs concernés à promouvoir des mesures favorisant la paix et la stabilité ». Il réaffirme l’engagement des Nations Unies à apporter leur plein soutien au peuple haïtien pour la réalisation de ses aspirations démocratiques. Samedi, la Représentante spéciale de M. Ban en Haïti, Sandra Honoré, et les membres de la communauté internationale représentés au sein du « Groupe restreint », avaient également salué la conclusion de cet « Accord politique pour la continuité institutionnelle à la fin du mandat du Président de la République en l’absence d’un président élu et pour la poursuite du processus électoral entamé en 2015 ». Le Groupe restreint avait noté que « l’Accord permettra non seulement la stabilisation des institutions de la République, mais aussi de parachever le processus électoral avec l’organisation du deuxième tour de l’élection présidentielle, des élections législatives partielles et des élections locales le 24 avril 2016 ». Le Groupe restreint se compose des ambassadeurs du Brésil, du Canada, de France, d’Espagne, des Etats-Unis, de l’Union Européenne et du Représentant spécial de l’Organisation des Etats Américains. Le second tour de l’élection présidentielle en Haïti, qui était prévu le 24 janvier, avait été une nouvelle fois reporté sur fond de manifestations violentes et du refus de participer de l’opposition. Ce second tour devait initialement se dérouler le 27 décembre 2015. Au premier tour du scrutin présidentiel le 25 octobre, le candidat du pouvoir Jovenel Moïse a recueilli 32,76% des voix, contre 25,29% pour Jude Célestin. Ce dernier, qui n’a pas fait campagne, a dit qu’il refusait de participer au scrutin du 24 janvier. Un rapport de la Commission d’évaluation électorale indépendante a conclu que les élections qui se sont tenues le 25 octobre ont été entachées d’irrégularités. Il s’agissait du premier tour de l’élection présidentielle, du second tour des élections législatives et des élections municipales. Le processus électoral avait commencé le 9 août dernier, avec le premier tour des législatives. EJ/Radio Métropole Haïti