Ban Ki-moon souhaite le renouvellement de la mission de l’ONU

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, estime que la ratification du choix d’un nouveau Premier ministre par les deux chambres les 17 et 31 juillet « constitue une avancée importante » pour remettre sur les rails du processus démocratique.Le futur gouvernement devra d’urgence « adopter des mesures à court terme propres à pourvoir aux besoins immédiats du peuple haïtien et à l’aider à faire face à la crise alimentaire et énergétique mondiale », estime le secrétaire général des Nations Unies.La poursuite du « soutien aux programmes visant à renforcer les structures de l’état de droit dans le pays » est également essentielle, ajoute M. Ban.Dans cette optique, il estime indispensable le maintien de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en Haïti (Minustah) et recommande le renouvellement de son mandat pour un an, jusqu’au 15 octobre 2009, sans modification des effectifs de ses composantes militaire et de police.Analysant la situation politique, M. Ban soutient que le fragile consensus politique haïtien a été mis à rude épreuve par la décision prise par le Sénat le 12 avril à l’issue d’un vote de censurer le gouvernement dirigé par le Premier Ministre Jacques Édouard Alexis.  » Quatre mois de négociations ont été nécessaires pour que les législateurs approuvent son successeur, Michèle Duvivier Pierre-Louis, période pendant laquelle Haïti s’est retrouvé sans gouvernement véritablement opérationnel. Les efforts devront se poursuivre pour rétablir et renforcer la coopération entre les groupes politiques », explique le secrétaire général de l’ONU. Selon M. Ban Ki-moon la période d’incertitude politique a entravé les progrès accomplis s’agissant d’un certain nombre d’autres projets de développement et de réforme de la fonction publique. Dans l’intervalle, le processus législatif a été grandement entravé du fait que le Gouvernement, étant censé  » expédier les affaires courantes  » seulement, n’a pu soumettre aucun projet de loi, y compris des textes essentiels tels que le projet de budget révisé pour 2008. La formation d’un nouveau gouvernement fournira peut-être l’occasion de remettre ces projets sur leurs rails et d’aborder d’autres problèmes de longue date.

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