Deux mois après le déclenchement de l’ « Opération Bagdad » à Port-au-Prince, des fissures sont remarquées dans le camp des militants armés lavalas qui réclament le retour au pouvoir de l’ex-président Aristide. Cette situation fait suite à l’assassinat de « Dread Mackenzie », l’un des leaders des chimères par des membres d’un autre gang dénommé « Scie à métaux ». La mort, le lundi 6 décembre 2004, de Dread Mackenzie est à l’origine d’actes d’une extrême violence qui frappent les quartiers « Sans Fil », « Saint-Martin » et « Delmas 2 ». Les partisans du disparu ont décidé de venger sa mort. A en croire ces derniers, plusieurs personnes ont été tuées notamment à « Sans Fil » durant les dernières 48 heures. Les corps de ces personnes dont des membres de la base « Scie à métaux » ont été jetés aux porcs. Ce groupe de chimères invitent les autorités à faire le nécessaire pour récupérer les restes. Les ambulances de la Croix Rouge et de l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti ne peuvent s’aventurer dans ces zones contrôlées par les chimères. Deux ambulances de la Croix Rouge et un camion de collecte de résidus ont été récemment incendiés à « Sans Fil », quartier limitrophe de Bel-Air, fief des activistes armés lavalas. Les militants lavalas se regroupent sous le vocable « base » dans la région métropolitaine. Citons entre autres : Base Cameroun, Base Scie à métaux, Base l’Enfer, Base Danfè (Dents de fer). A noter que le dénommé Adler Etienne, frère d’un des principaux activistes armés lavalas, Dread Wilmain, a été tué dans l’après-midi du mardi 7 décembre dans les environs du Parquet de Port-au-Prince.
Bataille de gangs à Port-au-Prince : plusieurs morts enregistrés
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