Le Conseil d’État dominicain du Sucre ne s’est jamais soucié de doter les braceros haïtiens de documents d’identité, ce qui explique pourquoi leurs descendants sont aujourd’hui sans papiers.La République dominicaine a donc un engagement moral envers ces gens », a déclaré l’économiste et historien dominicain Bernardo Vega. »Les Haïtiens ont commencé à arriver en République dominicaine au cours de la Première Guerre mondiale, lorsque les champs de betteraves en Europe ne pouvaient plus alimenter les usines sucrières européennes », a rappelé l’économiste et historien dominicain Bernardo Vega dans une analyse historique de la migration haïtienne en territoire dominicain. »Haïti et la République dominicaine, a-t-il expliqué, avaient été envahis à l’époque par les Marines des États-Unis, et ce sont les Américains qui ont autorisé l’entrée des ressortissants haïtiens en République dominicaine parce qu’ils étaient considérés comme une main-d’œuvre à bon marché par rapport aux Portoricains et aux « Cocolos » – travailleurs migrants de la Caraibe anglophone* – qui y assuraient déjà la coupe de la canne ». Bernardo Vega soutient que c’est à partir de ce moment que les propriétaires des plantations de canne-à-sucre de pays ont commencé à négocier avec les autorités haïtiennes pour la mise en place d’un dispositif de recrutement de travailleurs agricoles – braceros – haïtiens. Lorsque Rafael Leonidas Trujillo acheta les usines sucrières, ce fut l’armée dominicaine qui fut chargée d’assurer un flux régulier de coupeurs de canne haïtiens dans ce pays. « C’est le gouvernement dominicain qui était chargé d’amener les Haïtiens dans le pays. La République dominicaine a un engagement moral envers ces gens qui étaient ici « , a plaidé l’économiste et historien Bernardo Vega. Ces propos de Bernardo Vega ont été tenus dans le cadre d’une entrevue avec le magazine El Despertador, de Grupo SIN, un groupe de presse multimedia dominicain. « »Le Conseil d’État dominicain du Sucre ne s’est jamais soucié de doter les braceros haïtiens de documents d’identité en, ce qui explique pourquoi leurs descendants sont sans papiers ». « La République Dominicaine a donc un engagement moral envers ces gens », a réitéré l’économiste et historien dominicain. *L’expression « Cocolo » désigne une personne anglophone de race noire de la Caraïbe. On dit « Cocolo » également pour une personne de race noire tout comme on dit « gringo » ou « yankee » pour une personne de race caucasienne. Ça peut être aussi une insulte raciste mais ce n’est pas un mot espagnol pour « nigger ». Généralement, Il réfère aux noirs anglophones des îles de la Caraïbe installés dans les îles de langue espagnole. En Haïti et dans les Antilles françaises l’expression pourrait aisément intégrer le lexique coquin en créole. Il faudrait cependant trouver l’origine de l’utilisation de cette expression en Haiti [tèt kokolo] et dans les DOM-TOM [kòkòlò] HA/radio Métropole Haïti Source : noticiassin.com
Bernardo Vega : La Rép.Dominicaine a une dette morale envers les Haïtiens
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