L’accord de transition paraphé il y a un an, le 4 avril 2004, représente le guide des actions à mener par le Pouvoir intérimaire. Un an après, où en est le gouvernement Latortue avec les différents points de cet accord ? Il faut de prime abord souligner que sur les 18 points figurant dans l’Accord de transition, le gouvernement intérimaire a réussi à tirer son épingle du jeu au niveau de quelques engagements. Si la revendication des militaires démobilisés n’est pas totalement satisfaite comme il a été prévu dans l’Accord ,en revanche la question de l’indemnisation est en passe de résolution . Reste à savoir si la commission sur les forces armées va faire des recommandations au prochain gouvernement sur l’opportunité d’une réorganisation de l’institution militaire. Le gouvernement de transition avait aussi prévu d’accompagner les victimes des coopératives dans leur quête de justice et de réparation. A ce niveau, le gouvernement intérimaire a créé l’espoir avec la formation récente d’une commission devant se pencher sur le dédommagement des sociétaires lésés . En ce qui a trait à l’intégration à part entière des anciens insurgés dans la vie nationale auquel le gouvernement devait travailler, le bilan est mitigé. Certains d’entre eux sont devenus fonctionnaires publics , d’autres sont soit dans le maquis soit derrière les barreaux .Tandis que des insurgés cherchent à faire carriere dans la politique. Autre tentative du gouvernement , celle de créer les conditions propices à l’approfondissement des réflexions sur la tenue d’une conférence nationale et sur un nouveau contrat social. Un an après la signature de l’Accord de consensus par les parties engagées dans la lutte pour le départ de Jean Bertrand Arisitide, de nombreuses interrogations surgissent .Elles portent notamment sur le premier engagement à savoir la sécurité de la population , le démantelement des bandes armées et la réorganisation de la police nationale. Outre la sécurité, l’équipe dirigeante a encore fort à faire pour combattre l’impunité , enquêter sur la gestion du régime lavalas, aider les victimes des forfaits causés par les partisans de l’ancien régime , encadrer les jeunes particulièrement les étudiants ,amorcer un processus réel de décentralisation et de développment local et travailler au renforcement institutionnel des partis politiques.
Bilan de l’Accord de transition, un an après
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