Bilan mitigé des trois mois de gestion du gouvernement Latortue, selon les économistes

Les économistes se montrent indulgents à l’égard du gouvernement du premier ministre Gérard Latortue. En ce qui a trait aux trois (3) mois de gestion de l’équipe en place, les analystes économiques notent une tentative de redressement d’une situation catastrophique. A priori c’est une situation économique différente de celle connue sous le régime de Jean Bertrand Aristide, disent la plupart de nos spécialistes en la matière. Que ce soit en terme d’orientation ou de gestion des ressources, l’administration actuelle paraît plus rationnelle dans son fonctionnement, selon l’économiste Claude Beauboeuf. Pour le moment, il est difficile de cerner les priorités du gouvernement de transition dit l’analyste économique mais il y a un fait qui demeure indiscutable c’est que l’Etat investit gros dans les secteurs considérés comme étant les plus sensibles pour calmer les appréhensions entre autre l’énergie et l’assainissement. Pas encore de grands résultats, dit en substance l’économiste Jean Claude Paulvin. Le spécialiste qui se montre compréhensif à l’égard du gouvernement de transition appelle tout un chacun à la patience pour dresser un bilan exhaustif dans les trois prochains mois car tout ce qu’a fait le pouvoir en place, c’est de sortir la situation économique du pays du point négatif. Au départ d’Aristide, le 29 février, son administration avait accusé un déficit de 3 milliards de gourdes, niveau pour l’ensemble de l’année alors que l’exercice fiscal était à son quatrième mois. De plus, le secteur commercial au centre-ville a été pillé par des partisans du président démissionnaire. Le pays est stable sur le plan monétaire, cela aussi est un bon point pour le gouvernement, déclare l’économiste Paulvin qui dit apprécier les choix du gouvernement Latortue dans les prises de contact avec les bailleurs de fonds. A ce niveau, le gouvernement obtient de bonne note, renchérit Pierre Marie Boisson. Et s’il y a des réserves à formuler concernant la nouvelle administration, c’est sa lenteur, dit M. Boisson. Un bilan mitigé pour l’administration Boniface/ Latortue qui jouit quand même de la compréhension de nos analystes économiques. Trois mois après, les remarques se révèlent, pour le moment, supportables pour l’équipe .