Bras de fer entre le gouvernement et le chef du parquet

Le gouvernement n’a toujours pas réagi officiellement à la décision du commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, Claudy Gassant de se réinvestir dans ses fonctions le lundi 9 avril 2007.M. Gassant affirme que les clés lui ont été remises par le substitut chargé de gérer le parquet durant son absence, et n’a pas voulu faire de commentaires sur son départ pour Miami ( Etats-Unis) durant le week end de paques. Aux multiples questions des journalistes le commissaire Gassant a donné des réponses laconiques afin de confirmer son retour au Parquet.Vendredi dernier, le premier ministre, Jacques Edouard Alexis, avait indiqué que Claudy Gassant doit recevoir un mandat du ministre de la justice l’autorisant à reprendre son travail en qualité de chef du parquet.M. Gassant de son coté explique qu’il avait décidé de se retirer pour permettre le bon déroulement de l’enquête sur le cambriolage du parquet, ce qui a été à l’origine du conflit entre le ministre et le commissaire du gouvernement.M. Gassant qui était revenu au devant de la scène le 3 avril lors de la cérémonie commémorative de l’assassinat de Jean Dominique estime que le temps est venu de reprendre sa place parce qu’une enquête de la UNpol a confirmé la thèse du cambriolage.Les juristes s’interrogent sur les conséquences des relations pour le moins tendues entre le commissaire du gouvernement et le ministre René Magloire, qui selon des sources dignes de foi était à l’étranger au moment de ces récents développement de la situation.Dans ce bras de fer l’opposant au gouvernement, le chef de la poursuite bénéficie de l’appui de certains parlementaires qui réclament également le départ du premier ministre Alexis. Le ministre de la justice de son coté, bénéficie de l’appui du secrétaire d’état à la sécurité, Luc Eucher Joseph, et du directeur général de la Police, Mario Andresol, qui ne croient pas à la thèse du cambriolage du parquet.La réapparition de Claudy Gassant aux cotés du chef de l’état, René Préval, le 3 avril a permis de raviver le conflit latent entre le chef du parquet et ses incontournables interlocuteurs.

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