Brutalités policières au Cap-Haitien : le contexte est défavorable à la tenue d’élections , affirment l’Opposition et la Société Civile

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Les organisateurs du « Week-end de Solidarité » dispersé brutalement par la police n’entendent pas lâcher prise. Le Front de l’Opposition du Nord (FRON) soutient qu’il n’y a pas moyen de réaliser des élections avec le Pouvoir Lavalas. Le FRON demande à la communauté nationale de se mobiliser tout en réclamant de l’international qu’elle assume ses responsabilités vis-à-vis du Président Aristide. Le porte-parole de l’Opposition , Frandley Denis Julien, explique que les évènements du samedi 30 août 2003 au Cap-Haitien ont démontré clairement la nature anti-démocratique du régime Lavalas . M. Julien affirme que la communauté internationale qui avait ramené Aristide au pouvoir en 1994 a la responsabilité morale d’aider la population haitienne . La Convergence Démocratique condamne le comportement de la Police et des membres d’Organisations Populaires (OP) proches du Pouvoir au Cap-Haitien . La principale coalition de l’Opposition accuse le Palais National d’avoir commandité ces actes de violence. Toutefois, la Convergence assimile cette situation à une victoire car le masque continue de tomber. Le porte-parole, Micha Gaillard, met en garde contre toute organisation d’élections avec le régime Lavalas . Le Parti National Démocratique Progressiste d’Haiti (PNDPH) estime que les évènements du Cap démontrent une fois de plus que ne sont pas possibles avec le régime Lavalas . Le dirigeant du PNDPH , Turneb Delpé, appelle à l’application de la Résolution du 15 décembre 2002 de l’ensemble de l’Opposition pour porter Lavalas à démissioner . Cette résolution prévoit la formation d’un gouvernement de consensus dirigé par le président de la Cour de Cassation. L’ex-sénateur Delpé en profite pour s’en prendre au comportement de la Police qu’il a qualifié de « milice Lavalas ». Le coordonnateur du Groupe des 184 organisations de la société civile qui croit également que le masque est en train de tomber se déclare indigné par le comportement de la Police. André Apaid Junior qui n’a pas eu le temps de prendre la parole lors du colloque du « Week-end de solidarité » de l’Opposition invite les membres de la communauté internationale, à travers leurs observateurs au Cap, à prendre note de l’attitude manifeste du Pouvoir Lavalas à instaurer un régime autocratique en Haïti. Le responsable du groupe des 184 soutient qu’un tel climat n’est pas propice à la tenue d’élections crédibles. André Apaid Junior inscrit les évènements du 30 Août au Cap-haïtien dans la lignée de ceux du 12 juillet à Cité Soleil au cours desquels des partisans du président Aristide s’en étaient violemment pris à une délégation du Groupe des 184, du corps diplomatique et de la presse faisant plusieurs victimes. M. Apaid , l’invité du journal du matin de Radio Métropole de ce lundi 1er septembre , a fourni des détails sur les agissements de la police et annoncé une action en justice en Haiti et à l’étranger contre les auteurs des actes de violences du Cap.

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