Calme à Port-au-Prince dans la matinée de ce mercredi après les violences de mardi

La capitale s’est réveillée dans le calme ce mercredi 20 octobre 2004. Dans plusieurs artères de Port-au-Prince, exceptées celles contrôlées par les activistes armés lavalas de l’Opération Bagdad lancée le 30 septembre,la circulation automobile est dense et de nombreux élèves sont remarqués dans les rues aux premières heures de la journée. Ce tableau contraste avec celui de mardi. Le répit accordé par les chimères lavalas n’ aura duré qu’une journée, le lundi 18 octobre. Ce mardi 19 octobre, les partisans armés de Jean Bertrand Aristide ont fait une nouvelle démonstration de violence à Port-au-Prince. Un véhicule et une maison ont été incendiés à Martissant par les activistes lavalas qui imposent la terreur à la capitale depuis le 30 septembre. Un cyber-café a été également incendié au Bel-Air, quartier populeux. Dans l’après-midi, une vive tension a régné à Lalue à cause de nombreux tirs enregistrés dans la zone. Plusieurs parents se sont cloîtrés à l’institution Sainte Rose de Lima alors qu’ils étaient venus chercher leurs enfants à l’école. Les nombreux tirs enregistrés ont provoqué la panique dans une partie du centre-ville. Le grand commerce et les petits marchands ont été de nouveau affectés. Les petits commerçants ne cachent pas leur frustration en dénonçant les actes de violences orchestrés par les chimères lavalas.Au Bel-Air, quartier contrôlé par des activistes armés lavalas, les résidents affirment vivre dans la terreur depuis le déclenchement de l’Opération Bagdad le 30 septembre dernier. Une série d’actes de violence ont déjà fait une trentaine de morts dont une dizaine de policiers, certains ayant été décapités. Toutes les activités sont bloquées au Bel-Air. Mardi, les chimères armés dont certains portaient des bandoulières ont défilé dans les quartiers qu’ils contrôlent. Des policiers affectés au sous-commissariat de Martissant aidés d’autres unités spécialisées de la PNH ont repoussé à plusieurs reprises des attaques d’individus armés basés au quartier « Gran Ravin » ( Grande Ravine) le week-end écoulé. Une situation de panique a régné samedi et dimanche soir quand des OP lavalas lourdement armés ont tenté de prendre le contrôle du sous-commissariat de Martissant. Selon des policiers, une réponse à la dimension de l’attaque a été donnée aux bandits. Toutefois ils font remarquer que leur moral est un peu affecté mais réaffirment leur détermination d’accomplir leur mission. Du samedi 16 au mardi 19 octobre 2004, la salle d’urgence de l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti a reçu 16 blessés par balles dont 3 policiers et un enfant de 10 ans.

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