
Selon Désiré Geoffrey Mbock, le Secrétaire permanent du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC), l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF), le bras armé de la lutte contre le blanchiment des capitaux au Cameroun, a reçu 250 déclarations de soupçons au cours de l’année 2013.Ces déclarations provenant aussi bien de particuliers que des institutions bancaires et de microfinance, ont permis l’ouverture d’enquêtes qui ont conduit, apprend-on, à la transmission de «85 à 90 affaires au procureur de la République». Le dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent au Cameroun, piloté par l’ANIF, impose en effet aux banques et établissements de microfinance, de remplir et de transmettre une déclaration de soupçons dès le constat d’une transaction suspecte dans un compte bancaire.Ainsi, par exemple, tous les dépôts bancaires d’un montant supérieur ou égal à 5 millions de francs Cfa sont obligatoirement déclarés, selon les prescriptions de l’ANIF.Après enquête sur l’origine des fonds, si le besoin s’impose, l’ANIF transmet à la justice les dossiers pour lesquels les pratiques de blanchiment d’argent (activité qui consiste à recycler dans l’économie légale de l’argent obtenu illicitement, – Ndlr) sont fortement pressenties.Afin de renforcer ce dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) envisage, d’ici 2 ans, de réformer la centrale des risques et incidents de payement, en introduisant la biométrie dans l’ouverture des comptes bancaires, pour une meilleure traçabilité des transactions des propriétaires desdits comptes.Source : http://www.investiraucameroun.com/ Proposé par HA/radio Métropole Haiti