Dans un communiqué rendu public l’organisation non-gouvernementale CARE annonce qu’elle travaille en étroite collaboration avec le Gouvernement et les communautés pour un développement à long terme Il y a deux ans, Haïti faisait la une des journaux après le terrible tremblement de terre qui a fait des milliers de victimes et causé d’énormes pertes matérielles. Deux ans plus tard, quelques 500,000 personnes vivent encore dans les camps et les défis à relever sont énormes. Il faut pourtant tenir compte de l’étendue des dégâts pour vraiment voir ce qui a été accompli ces deux dernières années; à Léogâne, par exemple, 80% des immeubles ont été détruits ou endommagés. Presqu’un an après la catastrophe, en octobre 2010, le choléra est venu aggraver la situation, poussant la communauté humanitaire à fournir encore plus d’efforts et détournant le focus des activités de reconstruction. La population haïtienne, en dépit de tout, continue de lutter pour survivre. Avec l’élection d’un nouveau Président, Monsieur Joseph Michel Martelly et la ratification d’un nouveau gouvernement par le parlement, un vent d’espoir souffle sur le pays. “Maintenant, ce dont Haïti a le plus besoin ce sont des stratégies viables couplées à des pratiques opérationnelles qui permettront d’atteindre les objectifs fixés”, explique Beat Rohr, Directeur de CARE en Haïti. “Ces stratégies doivent porter sur le long terme et impliquer le Gouvernement Haïtien, les autorités locales et nationales ainsi que des partenaires de la société civile. En fait, toute la population doit fournir un effort concerté pour obtenir des résultats” dit-il. Bien que CARE ait arrêté de travailler dans les camps, l’organisation continue de fournir de l’eau, des abris et autres services vitaux à 290,000 Haïtiens parmi les plus nécessiteux dans les communes de Carrefour et de Léogâne et d’autres zones indirectement affectées par le séisme, dont l’Artibonite et la Grande-Anse. CARE a également construit 2,550 abris transitionnels logeant environ 13,400 personnes, des fontaines à eau et des latrines communautaires dans ces zones. La plupart des programmes de CARE sont passés du stade transitionnel au stade de reconconstruction à long-terme. Le projet de “communautés de retour” de CARE, par exemple, travaille avec 5,000 ménages dans la zone de Carrefour afin d’améliorer l’accès aux services d’assainissement, à l’éducation, à la sécurité et aux opportunités pour augmenter leurs revenus. L‘objectif de ce programme est de créer des conditions plus hospitalières dans ces communautés afin d’attirer vers elles les personnes vivant encore dans les camps. Aider les personnes déplacées à quitter les camps est l’une des plus grandes priorités du Gouvernement Haïtien. CARE a aussi lancé les Associations d’Epargnes et de Crédit (AVEC) à Carrefour et dans d’autres régions d’Haïti dont Léogâne et la Grande-Anse. Les participants au programme AVEC, majoritairement des femmes, font croître leurs propres économies et peuvent aussi obtenir des crédits à faibles taux.“Les premières participantes à notre groupe AVEC à Carrefour et Léogâne sont aussi les membres des clubs de mères qui se sont porté volontaires dans la luttre contre la violence basée sur le genre,” informe Carolina Cordero, Directrice Adjointe de CARE en Haïti. “Aujourd’hui, nous les aidons à franchir une nouvelle étape et à développer des ressources financières pour elles-mêmes et leurs familles”, poursuit-elle. EJ/Radio Métropole Haiti
Care présente son bilan deux ans après le séisme
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