Carnaval des fleurs : « insignifiant » au niveau macroéconomique

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Le carnaval des fleurs est « rentable et profitable » au niveau microéconomique mais ce n’est pas le cas au niveau macroéconomique, à cause du faible niveau d’investissement public dans ces festivités et la réalité des transactions commerciales sur le terrain, selon l’économiste Eddy Labossière. Le président de l’Association des économistes haïtiens (AEH), qui répondait aux questions d’un journaliste de AlterPresse, s’est référé aux « dépenses insignifiantes » de l’État dans l’organisation de ces festivités pour justifier ses conclusions. « Cela n’aura qu’un faible impact sur la croissance en Haïti », a-t-il soutenu. Sur les 87 millions de gourdes dépensées pour la réalisation du Carnaval des fleurs, la participation de l’État serait estimée à environ 15% du montant, le secteur des affaires se chargeant du gros des dépenses. Les dépenses de consommation, compte-tenu de l’état actuel de la production nationale, ne profitent pas au pays, a argumenté le président de l’AEH qui constate toutefois « l’intensité du commerce des petits marchands aux abords du champs-de-mars, principale scène du carnaval, de la location d’instruments de musique, d’équipements de sonorisation, de logistique par des entreprises spécialisées. « Labossière souligne toutefois que l’économie haïtienne est « marquée par l’absence de productivité et l’inefficience » et, de ce fait, il ne croit pas vraiment que les journées de festivités puissent constituer un manque à gagner ».HA/radio Métropole Haïti

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