Ce n’est pas encore la fête à Port-au-Prince pour la Noël.

A une semaine de Noël, le centre-ville de Port-au-Prince n’a toujours pas arboré les couleurs des fêtes. La persistance de la crise politique qui complique la situation socio-économique risque de peser lourd sur les festivités traditionnelles de fin d’année.  » Autre temps, autres moeurs « , disent beaucoup d’habitants de la capitale. Une photo de la capitale haïtienne démontre une situation plutôt triste. Des gens font des va-et-vient incessants dans les rues en quête de nourriture; sur leurs visages , des signes de desespoir sont perceptibles. Ils n’ont pas le temps de penser aux fêtes de fin d’année voire donner une note de gaieté à leurs maisons de fortune dans les  » béton-villes et bidonvilles  » qui entourent Port-au-Prince. Les rues sont ornées d’immondices et sans feu de signalisation, les façades des magasins, pour la plupart, n’ont reçu aucune couche de peinture contrairement aux années prédédentes. Certaines d’entre elles sont noircies par une fumée permanente et fissurées par les plantes sauvages qui transpercent les murs. Les toiles d’araignée remplacent les guirlandes et les lumières scintillantes de la Noël. Des propriétaires de magasins ont, bon gré mal gré, appliqué une couche de peinture sur les façades de leurs locaux. Ils parlent d’un sacrifice énorme par rapport à la hausse des prix de la peinture mais il faut subsister, ajoutent-ils. Subsister, résiter à la misère aussi longtemps que possible. Les haïtiens dans leur majorité connaissent cette règle d’or et c’est ce qui fait, d’ailleurs leur force de vivre, soutiennent des sociologues. Il y a toujours une raison d’espérer même dans les moments les plus difficiles. Mais l’aggravation de la crise politique et économique est plutôt de nature à détruire cet espoir, constatent plus d’un.

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