La célébration de la Journée internationale de l’alphabétisation de cette année, met l’accent sur le caractère essentiel de la relation entre alphabétisation et paix.Dans son message traditionnel la directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a fait remarquer que L’alphabétisation, base de toute forme d’éducation et d’apprentissage tout au long de la vie, constitue l’un de ces droits.« L’alphabétisation est un préalable à la paix, car ses multiples bienfaits portent à lafois sur les sphères humaine, culturelle, sociale, politique et économique.Dans les sociétés d’aujourd’hui, qui reposent sur le savoir, la sous-alphabétisationest plus que jamais synonyme d’exclusion et de marginalisation. », Poursuit madame Bokova. « Selon les chiffres les plus récents (2009), 793 millions d’adultes, dont une majoritéde filles et de femmes, n’ont pas les compétences associées à l’alphabétisation debase. De plus, 67 millions d’enfants en âge d’être scolarisés dans le primaire nevont pas à l’école et 72 millions d’adolescents en âge de suivre un enseignementdans le premier cycle du secondaire ne peuvent pas non plus exercer leur droit àl’éducation, le risque étant de voir grandir ainsi une nouvelle générationd’analphabètes », peut-on lire dans son message. Elle précise que cette situation inacceptable constitue un frein aux efforts déployés pour réduire lapauvreté et promouvoir le développement humain.Elle représente une violation des droits de l’homme et des libertés fondamentales,ainsi qu’une menace pour la paix et la sécurité. L’alphabétisation est un accélérateur de développement et un facteur de paix.Tout d’abord, l’alphabétisation autonomise les individus, en leur permettantd’acquérir les compétences et la confiance nécessaires pour rechercher desinformations essentielles et faire des choix éclairés qui auront une incidence directesur leurs familles et leurs communautés. Ensuite, l’alphabétisation est une condition nécessaire pour que les individusparticipent effectivement aux processus démocratiques, fassent entendre leur voixdans les organisations locales, acquièrent des connaissances politiques etcontribuent ainsi à influer sur la qualité des politiques publiques. Enfin, les programmes d’alphabétisation renforcent la compréhension mutuelle, enpermettant aux individus d’échanger leurs idées et d’exprimer, préserver etdévelopper leur identité et leur diversité culturelles. Elle rappelle qu’aucun pays ne peut espérer fonder durablement la paix s’il ne trouve pas lesmoyens d’établir une confiance mutuelle entre ses citoyens grâce à des systèmesd’éducation inclusifs qui prônent la compréhension mutuelle, le respect, la tolérance et le dialogue. EJ/Radio Métropole Haïti
Célébration ce jeudi de la Journée internationale de l’alphabétisation
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