La population se prépare à célébrer la fête de Paques dans l’indifférence totale. Les foyers haïtiens, pour la plupart, ne sont plus en mesure de respecter les traditions religieuses en raison de la crise économique. A la veille du week-end Pascal, les activités sont au point mort contrairement aux années précédentes.Le coeur n’est plus à la fête mais à la prière et à la méditation. Une profonde réflexion pour dissiper les nuages noirs qui planent sur Haïti et sur chaque haïtien en particulier. Jamais une crise politique n’a affecté une société dans toutes ses dimensions. Les haïtiens oublient au fur et à mesure les bonnes traditions où du moins ils ne peuvent plus les respecter, faute de moyens économiques. Le pays se trouve à un carrefour très critique, reconnaissent plus d’un. Et c’est dans les moments les plus difficiles que les haïtiens doivent faire preuve de courage, selon les chrétiens. Ils soutiennent que la prière est l’unique arme qui peut délivrer ce pays. Le dimanche de Pâques devrait être une journée nationale de prière au cours de laquelle on invoquerait le pardon du Christ, plaident beaucoup de chrétiens. La célébration de Pâques représente un temps de paix, de sacrifice , de pardon et d’amour. Pour les croyants, en dépit de la difficile situation socio-économique dûe notamment à la crise politique, rien n’a changé dans la tradition. Ce qui a effectivement changé c’est la mentalité des haïtiens et le décor de la Capitale. Les port-au-princiens semblent bien s’accomoder de toutes les situations. Les détritus jonchent les rues, l’obscurité bat son plein de même que la misère. Texte de Cossy Roosevelt.
Célébration de la fête de Pâques dans l’indifférence
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