L’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) et l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) se déclarent préoccupées pour la liberté de la presse dans le pays . Dans une déclaration conjointe publiée à l’occasion de la journée latino-américaine de la presse , ce 7 juin 2002, ces deux (2) associations font part de leur grande inquiétude face à l’ambiance d’intolérance qui règne actuellement dans le pays . L’ANMH et L’AJH mettent l’accent sur la situation des deux (2) journalistes du Nord Allan Deshommes ( Radio Atlantique ) et Dawin Saint-Julien (Haiti Progrès) arrêtés sans aucune raison valable. Ces deux journalistes ont été interpellés le 27 mai 2002 alors qu’ils couvraient un mouvement de protestation organisé par le syndicat de paysans “ Batay Ouvryè” dans la localité de Guacimal à Saint Raphaël ,dans le département du Nord . Depuis, ils ont été malmenés et conduits au Pénitencier National à Port-au-Prince où aucune organisation de défense des droits humains n’a pu leur rendre visite jusqu’ici. Dans le cadre de cette affaire, la secrétairerie d’Etat à la communication avait accusé les journalistes de collusion avec ceux qui empêchent les investissements privés dans le pays . Le gouvernement avait également lié le mouvement revendicatif des paysans de Guacimal à la situation de protestation contre l’installation d’une zone franche dans la plaine de Maribaroux située dans le Nord-Est du pays . Dans ce même communiqué rendu public à l’occasion du 7 juin , L’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) et l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) démentent les accusations portées par le gouvernement contre Radio Signal FM dans le cadre d’un reportage sur le dossier des coopératives. Pour ces deux (2) associations, il s’agit d’une manoeuvre visant à salir l’image de la presse indépendante. Cette attitude, indiquent-elles , dénote clairement l’intolérance des autorités et l’ANMH et l’AJH se déclarent solidaires des médias particulièrement , Radio Signal FM. La presse haitienne vit une situation particulière depuis les évènements du 17 décembre 2001 ( attaque du Palais National par des inconnus armés et incendie des locaux des principaux partis de l’Opposition par des partisans du pouvoir). Au cours de cette journée, des journalistes de médias indépendants avaient été pris à partie par des membres d’Organisations Popualaires (OP) Lavalas . Suite à ces violences , environ une douzaine de confrères a dû fuir le pays .
Célébration du jour latino-américain de la presse en Haiti sur fond d’inquiétude
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