Célébration, le 18 novembre 2003 , du Bicentenaire de la bataille de Vertières dans le Nord

La commémoration du 200e anniversaire de la Bataille de Vertières , au Cap-Haitien, s’est faite dans une ambiance de fortes averses enregistrées avant le lancement des cérémonies officielles axées sur la restitution et réparation et des mises en garde du Président Aristide contre tout éventuel coup d’Etat. Le Chef de l’Etat qui s’exprimait à Vertières devant des milliers de personnes dont certaines étaient arrivées de Port-au-Prince à bord d’autobus «Dignité» et «Service Plus » a rendu un vibrant hommage aux Héros de l’Indépendance. Dans la première partie de son discours, Jean Bertrand Aristide a fait l’historique de cette longue bataille qui a conduit à la victoire décisive de Vertières sur les forces expéditionnaires françaises en 1803. M. Aristide a mis l’accent sur l’importance de cette victoire unique contre l’exclusion et le racisme tout en dénonçant le système esclavagiste. Le Président de la République s’est une fois de plus attaqué à la France en promettant une victoire sur Paris en ce qui concerne le dossier de la demande de restitution de la dette de l’Independance. Dans son message à l’occasion du 200ème anniversaire de la Bataille de Vertieres qui a consacré l’unité entre noirs et mulâtres, Jean Bertrand Aristide a lancé des coups de griffes contre l’Opposition Haitienne. Il a denoncé ce qu’il appelle les putschistes terroristes qui veulent plonger le pays dans un nouveau coup d’Etat. Le Chef de l’Etat a également fustigé la Communauté Internationale qui a imposé, selon lui, un embargo contre le pays suite aux élections législatives contestées de mai 2000 remportées par le Parti au Pouvoir. Jean Bertrand Aristide a souhaité que le peuple Haitien remporte d’autres victoires à l’instar de celle de Vertieres. M. Aristide s’est également prononcé en faveur de la tenue de bonnes élections pour résoudre la crise politique veille de plus de trois (3) ans. Le Chef de l’Etat intervenait à Vertières en présence de ses partisans et de certains membres de la Communauté Internationale dont le Nonce Apostolique , Luigi Bonnazzi et le Chef de la Mission Speciale de l’OEA. David Lee . L’ambassadeur américain , James Foley et ses confrères de l’Union Européenne avaient décidé de bouder cette invitation pour protester contre la perturbation de la manifestation du Groupe des 184 par les membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas, le 14 novembre, au Champ de Mars , à Port-au-Prince. Les représentants des partis de l’Opposition, des Organisations de la Société Civile ,des membres d’Associations Patronales , des Intellectuels et artistes de renom ont également brillé par leur absence pour critiquer le comportement du régime Lavalas.